De retour il y a quelques mois sous son véritable patronyme avec les vignettes acoustiques sèches et désespérées de l’EP Geek Love Is The Best Love, c’est aujourd’hui avec son projet lo-fi Crystal Shipsss que Jacob Faurholt retrouve le chemin des bacs, un an et demi après l’excellent Yay.
A dire vrai, cet EP éponyme ne verra le jour que le 6 mai, en digital et cassette chez Three Ring Records pour nos amis d’outre-Atlantique et chez nous via Mouca en cassette et Raw Onion Records en numérique, mais les cinq petits instantanés plus ou moins percutants (Night Of The Creeps), rêveurs (Crushing Like A Skull) ou lancinants (Dusty Vinyls) qui le composent s’écoutent d’ores et déjà librement ci-dessous, à commencer par l’épique Where The Wild Things Are qui ne devrait pas laisser indifférents les inconditionnels de Pavement :
Ça n’est d’ailleurs pas non plus un hasard si le titre du désarmant Listening To Devil Town fait référence à un certain morceau du cultissime Daniel Johnston tant le songwriting du Danois, ici moins déglingué que sur l’album sus-mentionné qui n’hésitait pas à lorgner sur le doom ou l’atonalité à ses moments perdus, rappelle celui du père de la lo-fi, touchant de nudité sous les échardes électriques et les tartines d’effets.
En prime, deux inédits captés live à Berlin en fin d’année dernière, avec batteur et bassiste pour alourdir un peu tout ça - entre noise plombée et shoegaze heavy, le résultat nous promet encore de belles surprises pour l’avenir de ce projet réminiscent des 90s qu’on aimait :
Crystal Shipsss - "I Haven’t Seen Him Since" / "Solar People" (live 2012) from Jacob Faurholt on Vimeo.