En France / En Transe !, le neuvième album d’Ulan Bator, devrait voir le jour cette année. Il sortira précisément vingt années après les débuts du groupe en 1993. Vingt années durant lesquelles Ulan Bator, véritable laboratoire d’idées, aura changé de musique et de visage : en 1995, le groupe, alors trio composé d’Amaury Cambuzat, Olivier Manchion et Franck Lantignac, crache son spleen incisif le temps d’un premier opus éponyme qui ne dépareille pas parmi les Bästard, Hint et autres tenants de la scène noise française de ces années-là. Un crochet du droit inaugural qui marquera le début d’un parcours musical mouvant qui aura vu Ulan Bator abandonner progressivement la musique écorchée de ses débuts pour arpenter les rivages vaporeux d’un post-rock assagi (qui le conduiront à Rodeo Massacre en 2005) avant de bifurquer à nouveau vers une sorte de noise lettrée où Amaury Cambuzat ose le français. Seul membre originel du groupe, nombre de musiciens l’ont accompagné avant d’explorer des voies parallèles, ce que lui-même s’est autorisé (il a participé à Faust, fondé son label Acid Cobra) mais Ulan Bator est toujours resté là, vent debout devant l’adversité et les changements de line-up. Le nouveau amalgame d’ailleurs les ondes Martenot de Nathalie Forget (souvent invitée par Radiohead ou encore, tiens donc, Faust), la basse de Diego Vinciarelli et la batterie de Luca Andrioli (soit les formidables Sexy Rexy).
Or, le groupe, aujourd’hui, a besoin de nous : complètement indépendant, il ne peut compter que sur lui-même pour poursuivre ses projets. Sur lui-même mais aussi sur nous : 19 jours, c’est le temps qu’il reste pour réunir les fonds nécessaires qui permettront de terminer le mixage d’En France/En Transe !, d’en réaliser le mastering puis de presser l’album sur différents supports et enfin de boucler le budget de la tournée américaine qui aura lieu au mois de mai 2013. Actuellement, 69 % de la somme nécessaire est réunie, il manque un peu moins de 1000 €. À l’écoute des deux extraits présentés sur sa page MusicRaiser, on ne peut qu’avoir envie d’apporter nous-mêmes les euros manquants.
Mais vous aussi devriez faire de même puisque pour l’occasion, Ulan Bator met les petits plats dans les grands : que vous mettiez 5 ou 400€, de toute façon un petit quelque chose vous attend, d’une carte postale jusqu’à votre nom parmi les crédits comme producteur exécutif. Et à la fin, probablement ce qui s’annonce comme un très bel album.
Vous savez ce qu’il vous reste à faire...