Ooberman - Hey Petrunko
Deuxième album du combo liverpuldien combinant sens de la démesure et parfaites harmonies pop aux arrangements subtils, à mille lieues de l’effervescence adolescente de leur premier opus.
1. Hatch Opens
2. Bluebell Morning
3. Running Girl
4. Dreams in the air
5. Where did I go wrong ?
6. Hand that gets burnt
7. SnakeDance
8. Open the Hatch
9. Cities that fall
10. Abstract Sky
11. Petrunka’s Dream
12. First Day of the Holidays
13. Secret World
14. The Clearing
15. Summer Nights in June (Bonus Track)
+ Short Documentary (Video)
+ Bluebell Morning (Video)
+ Running Girl (Video)
+ Beany Bean (Video)
"...Lush, like The Flaming Lips wooing The Swingle Singers on Mars with Stereolab pouring honey into their ears. Blasting into space can surely only be a fraction as terrific as this..." (NME)
On avait découvert Ooberman lorsqu’ils avaient été choisis par Blur pour faire leur première partie en 1998. Une bande de jeunes qui bougeait beaucoup, de la pop-music à l’état pur, jouée parfois avec trop d’empressement, mais aux arrangements diablement tarabiscotés et théatraux (comme sur le superbe "Shorley’s Wall" ou le sublime "Roll Me In Cotton") On sentait bien, sur le premier album, "The Magic Treehouse", qu’on tenait là un groupe au potentiel énorme, mais dont l’inexpérience faisait à la fois le charme (le côté punk-brouillon de "Bees") et la déception... et puis, silence radio.
En 2001, Danny Popplewell et les siens daignèrent nous accorder un mini album ("Running Girl") dont le titre phare suintait la mélancolie, avec son vidéoclip façon mariage bulgare forcé pris au camescope par le cousin roumain, et de petites perles pop souvent acoustiques pour l’accompagner.
Et là, on apprend soudain que les mancuniens sortent un deuxième album, qu’ils ont mis 4 ans à peaufiner dans LEUR studio, et qui sort sur LEUR label. Le comble de l’indépendance... On a hâte de mettre la galette dans le lecteur et de savourer les douces voix de Danny et de Sophia Churney nous sussurer des naïvetés... et l’album commence de façon idéale et attendue, après une petite intro pastorale, par un "Bluebell Morning" pop à souhait, rappelant le premier album avec un petit je ne sais quoi de maturité en plus. Et puis on reste sur un terrain connu, on enchaîne avec "Running Girl"... et on est déjà au 4ème titre, jolie ballade quasi acoustique, quand on réagit soudain. Mais où sont les tempos trop hâtifs, les chansons nunuches ? C’est simple : il n’y en a plus. Le groupe a grandi et ses influences se sont variées.
Ooberman joue maintenant dans la cour des grands, section pop mélodique imparable, du côté des Delgados, catégories songwriters et arrangements somptueux. "Where did I go wrong ?" le confirme, marquant la première rupture de l’album avec son chant malhabile et savamment faux, et ses arrangements qui rappellent étrangement l’ambiance de "The Wall" de Pink Floyd, référence inattendue sur un tel disque, puis plus loin l’extraordinaire OVNI de l’album, quelque chose qu’il faut avoir entendu pour y croire, "SnakeDance", un morceau qu’on jurerait joué par un punk-band bulgare, avec un son trash énorme succédant à la douce voix de Sophia nous chantant "Hand that gets burn" ou "Cities that Fall", morceau orchestral qui frôle le sublime, avec lequel seuls les Delgados peut-être pourraient rivaliser...
Et l’album coule, de morceau en morceau, jamais lassant, parfois alambiqué, tordu, compliqué, parfois limpide et clair, avec toujours les somptueux arrangements de cordes de Danny Popplewell, et, après l’épique "First Day of The Holidays" et ses bidouillages façon Grandaddy et d’autres merveilles, on sort ravi de cette écoute.
Le groupe a su évoluer, très certainement. Il a grandi plus vite que nous, et c’est très bien. Nos espoirs étaient fondés. On se souvient avoir trouvé le premier album exagérément gnan-gnan mais avec un petit goût de reviens-y qu’on n’avait pu identifier. Maintenant on a trouvé ce que c’était : Le talent.
On l’attendait tellement qu’on a bien failli le laisser filer ce premier aperçu de l’album The Long Way Home que les Liverpuldiens Dan Popplewell et Sophia Churney sortiront à l’automne sur le label espagnol Elefant Records. L’occasion de découvrir l’estival I Got The Anwer, single baroque aux accents brésiliens du successeur de London Town, (...)
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