José González - In Our Nature
Deuxième chef-d’oeuvre de folk organique d’un musicien et songwriter essentiel de notre époque.
1. How Low
2. Down The Line
3. Killing For Love
4. In Our Nature
5. Teardrop (Massive Attack cover)
6. Abram
7. Time To Send Someone Away
8. The Nest
9. Fold
10. Cycling Trivialities
Par-delà une certaine forme d’aridité instrumentale rappelant le guitariste argentin Gustavo Santaolalla (lequel, en outre, a visiblement nourri le suédois, justement argentin d’origine, de ces mêmes arpèges qui ont influencé Tortoise), José González est certainement le meilleur héritier actuel de Nick Drake. En effet, tout comme l’anglais avec Pink Moon notamment, il lui suffit d’une guitare acoustique, d’une mélodie et d’une voix semblant venue du fond des âges pour nous coller la chair de poule.
Ainsi, In Our Nature, à l’instar de son prédécesseur Veneer qui marqua les débuts du musicien en 2003, est un album qui va à l’essentiel, c’est à dire à cette vibration rare et précieuse qui naît parfois de la rencontre entre une mélodie insaisissable mais intensément intime et un chant beau comme un diamant brut. C’est donc également un album très court (à peine plus de 33 minutes), mais d’une telle richesse mélodique qu’à côté Devendra Banhart peut remballer son patchouli, ses Smokey Rolls Down Thunder Canyon (un album au demeurant réussi) et autres Cripple Crow à rallonge pour filer au vestiaire réviser son solfège.
Car si la folk de José González, logiquement, lorgne également de façon régulière sur des influences sud-américaines (bossa-nova sur Veneer, avec le fabuleux Remain, ou péruviennes ici, notamment sur Killing For Love ou Time To Send Someone Away), il n’est jamais question pour lui de se transformer en chanteur de charme pour hippies en converses et de tourner autour du pot pendant 75 minutes. Car dans sa fausse simplicité, éprise d’une liberté qui l’éloigne radicalement des habituelles constructions refrain-couplet, c’est justement "les aspects primitifs de l’être humain" que la musique de la nouvelle voix de Zero 7, selon ses propres dires, tente de cerner.
Une profondeur primale, voilà effectivement ce qui caractérise ces 10 chansons (ou plutôt 11, mais vous verrez), parmi lesquelles une reprise aussi formidable qu’inattendue du Teardrop de Massive Attack (sur Veneer ç’avait été Heartbeats, signé The Knife, suédois eux aussi, et deux ans plus tard le coup de projecteur d’une pub américaine pour Sony), presque aussi vibrante et puissante que l’originale par Liz Fraser. Que pourrait-on bien ajouter après ça ?
A la manière de Rope & Summit qui avait introduit l’an dernier leur très attendu (et finalement quelque peu décevant) premier long format Fields avec trois inédits, José González et sa bande viennent de remettre le couvert en proposant autour de l’inébranlable In Every Direction trois nouveaux titres ainsi que deux remixes lorgnant sur (...)
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