Contrairement à ce que pourrait laisser penser le pseudonyme qu’ils ont choisi pour ce projet, Nico Vascellari et Nicolò Fortuni ne sont pas brésiliens mais italiens. Leur musique est néanmoins influencée par des rythmiques sud-américaines, et leur troisième long-format intitulé Vida Eterna explore de nouveau ce sillon.

Il ne faut néanmoins pas s’attendre à des compositions lorgnant sur une bossanova apaisée. Ninos Du Brasil s’appuie sur des percussions brésiliennes qui sont dynamitées pour concocter des sonorités évoluant entre techno et IDM. 

Aussi, la transe chamanique de O Vento Chama Seu Nome voit des percussions caribéennes former une structure sonore que rejoignent des cris d’animaux étouffés. No Meio Da Noite débute dans la continuité de ce premier titre, tout en accentuant une tendance techno déjà latente auparavant.

L’ensemble est à l’avenant, et de la techno aux pulsations oppressantes d’un Condenado Por Un Idioma Desconhecido où s’invitent pour la première fois des voix éparses à l’hypnotique Vagalumes Piralampos hanté par l’envoûtante voix d’Arto Lindsay, en passant par Algo Ou Alguém Entre As Árvores et ses incantations ésotériques sur fond d’electronica, la jungle technoïde du duo italien est aussi incisive que jubilatoire.

Après Muito N.D.B. en 2012 et Novos Mistérios il y a près de 4 ans, Ninos Du Brasil réalise probablement la plus ambitieuse de ses sorties, celle-ci étant envisagée comme la bande sonore d’une déambulation nocturne en forêt animée par les végétaux et animaux qui, à l’image de la chauve-souris présente sur la pochette, ne se veulent pas rassurants...