Co-fondateur du duo Dead Rabbits qui lorgne, à l’image de The Evilfoot Sessions, sur un univers oscillant entre garage et blues psychédélique, Joshua DeRosa dévoile désormais Blood Milk, première sortie d’un projet solitaire intitulé Leopard Jaguar.

Plus apaisé que ce à quoi nous avait habitué le duo au sein duquel il officie depuis 2011, Blood Milk s’oriente davantage vers le synth-rock, ce qu’assume tout à fait Josh DeRosa qui décrit ses compositions comme étant "de la synth menée par une trame indie brute et dansante".

Une association forcément fourre-tout, mais comment serait-il possible de procéder autrement pour décrire les neuf compositions de ce disque ? Les parties vocales et l’aspect "cheap" qui découle de l’utilisation (parfois trop) systématique des synthétiseurs évoque les meilleurs moments de Poni Hoax.

Pour autant, ceux qui sont allergiques aux productions du groupe français ne doivent pas fuir cette sortie car, à l’image d’un Shadow People qui fait incontestablement partie des sommets de ce disque, la complexité émerge souvent lorsque l’on s’y attend le moins et l’artiste basé à Atlanta parvient à convoquer un aspect contemplatif évident dès qu’il ralentit le rythme (The Cell).

Sombre et faisant la part belle aux synthés et aux voix pleines de réverbération, Blood Milk ne présente pas nécessairement les ingrédients les plus enthousiasmants a priori. Pour autant, les influences gothiques sont parfaitement digérées et ce glam-rock psychédélique est suffisamment poli pour établir un véritable pouvoir hypnotique auprès de l’auditeur.