Un subtil chassé-croisé de bruits ambiants, quelques touches impressionnistes de piano préparé et la grâce lancinante d’un violoncelle au spleen quasi-japonisant qui ne manquera pas de rappeler aux cinéphiles les compositions de Tan Dun ou Shigeru Umebayashi, voilà la recette en apparence toute simple déployée par l’Allemand et l’Islandaise sur ce Pan Tone qui fait mouche entre jazz, ambient et néo-classique.

Une belle rencontre en somme, de celles placées sous le signe de l’évidence et survenue en début d’année dernière à Londres dans le cadre du festival Arctic Circle’s Bubbly Blue And Green où le pianiste Volker Bertelmann (Hauschka) et la violoncelliste Hildur Guðnadóttir avaient été invités à improviser ensemble autour du thème de l’eau et de ses nuances de couleurs.

Une performance qui aura finalement servi de base à cet album, le calme succédant aux remous et la mélancolie aux tourments au fil de ces six pièces plus ou moins léthargiques ou agitées mais gagnant peu à peu en densité et en intensité dramatique pour en terminer sur un Cool Gray 1 tempétueux à souhait :