T, c’est Thomas Walter, jeune strasbourgeois de 27 ans, déjà 10 d’expérience musicale derrière lui et avec deux albums à son actif, dont l’un au moins méritait amplement que l’on s’intéresse de plus près au bonhomme.
Une pop atmosphérique au bord de l’auto-effacement teintée d’électronica impressionniste ou de réminiscences new wave et 70’s, un spleen d’amoureux en deuil quasi-neurasthénique dominé par la mélancolie d’un piano ou d’un clavier, des arrangements épurés - de violoncelle notamment - aussi vibrants que discrets, une voix posée presque timidement, voilà qui faisait tout le charme du deuxième opus éponyme de T paru en 2005, attachant et touchant, parfait à écouter en déambulant dans une ville morte, un jour de pluie.
On attendait une suite, en route depuis 2006, et on a bien fait de s’accrocher puisqu’à en croire les démos en écoute sur myspace et surtout un superbe premier extrait étonnamment lumineux intitulé Roof Top pile entre Neil Hannon et Richard Kapp, la musique de T a gagné en ampleur et le dénommé Bau (à prononcer comme dans "Neubauten" nous prévient-on...), prévu pour mai sur le label maison de T, Herzfeld, s’annonce déjà comme l’une des plus belles confirmation de cette année 2008.
A vérifier sur scène le 4 juillet aux Eurockéennes de Belfort et le 11 au Festival Décibulles de Val de Villé où T sera accompagné de Roméo Poirier à la batterie, ce même complice croisé au détour de cette toute récente session ukulélé enregistrée en mars dans une garderie de Belfort justement par nos confrères de la Blogothèque. Quant à ceux qui préfèrent les scènes plus intimistes, ils n’auront pas besoin de patienter aussi longtemps pour se rendre au Glaz’Art (Paris) le 15 mai, au Musée de l’Oeuvre Notre-Dame (Strasbourg) le 17 ou encore le 21 juin au BMS Robertsau, toujours à Strasbourg.