Chromatics - Night Drive

1. The Telephone Call
2. Night Drive
3. I Want Your Love
4. Running Up That Hill
5. Killing Spree
6. Healer
7. Mask
8. Tomorrow Is So Far Away
9. Let’s Make It A Moment To Remember
10. Tick Of The Clock

2008 - Italians Do It Better

Sortie le : 14 janvier 2008

De la disco moite et capiteuse pour danser les jours de pluie.

Avec Night Drive, leur troisième album, le trio américain Chromatics réussit un joli tour de force : celui de combiner la cold wave amniotique de la Sainte trilogie de Cure ( Seventeen Seconds / Faith / Pornography ) avec une disco rachitique et minimaliste dont la rythmique doit autant à Giorgio Moroder qu’aux Young Marble Giants. Chromatics possède un atout indéniable : la voix glaciale de sa chanteuse Ruth Radalet capable de faire monter le taux d’humidité à des hauteurs indécentes, tel sur ce I Want Your Love, écho robotique et désincarné du Love To Love You Baby de Donna Summer. Armé de lignes de basses synthétiques et de quelques beats paresseux, Chromatics propose une relecture capiteuse du Running Up That Hill de Kate Bush avant de lâcher un morceau de cold wave aux guitares anguleuses et à la rythmique plombée (Healer). A moins d’être un fan compulsif de disco italienne ou un visiteur nocturne de cimetières, le concept finit quand même par lasser sur la longueur surtout quand le trio se lance dans des instrumentaux un poil longuets (17 minutes pour le dernier morceau tout de même).

L’album étant sous-titré The Original Motion Picture Soundtrack to the movie Night Drive, on peut s’amuser à imaginer le long métrage en question : entre un porno italien des années 70 et un film d’horreur à la Dario Argento. La musique de Chromatics fait ainsi naître le même plaisir un peu coupable que l’on ressent en regardant un bon vieux film de série B.


( Aurelien )

Disques - 07.01.2008 par JohnSteed
 


Top albums janvier 2013 / Bilan 2012 du Forum Indie Rock

Retard oblige, l’équipe d’IRM vous a condensé ici deux classements finalement complémentaires. D’un côté, un bilan 2012 dans lequel une partie de la rédaction, il faut bien l’avouer, a eu du mal à se reconnaître, au point de peiner plusieurs semaines à mettre un point final à cet article. De l’autre, un top de janvier résumant au contraire cette curiosité (...)