Sixtoo - Jackals And Vipers In Envy Of Man
Avec ce deuxième album sous les couleurs de Ninja Tune, Vaughn Robert Squire aka Sixtoo semble bien parti pour se mettre à dos certains de ses plus ardents défenseurs et fans de la première heure, mais également pour se rallier enfin un plus large public tout aussi passionné.
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6. Part 6
7. Part 7
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10. Part 10
11. Part 11
12. Part 12
13. Part 13
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Depuis ses débuts en 1994 dans l’underground du hip-hop canadien aux côtés du futur Buck65, avec lequel il formera les Sebutones et rejoindra brièvement à la fin des années 90 les pionniers du label Anticon naissant pour coproduire notamment le premier album officiel de Sole, Bottle Of Humans, Sixtoo n’a cessé de multiplier collaborations et projets personnels. Ouvertement ou sous le manteau, parfois même en groupe (The 1200 Hobos), le plus souvent sans concession, le natif d’Halifax a su s’attirer à défaut de succès public l’admiration inconditionnelle d’un nombre grandissant d’activistes de l’abstract et du hip-hop mutant nourri à l’électro la plus radicale, qui feront appel à ses services de producteur. Le dernier en date, Giovanni Marks aka Subtitle, forme ainsi avec lui, ainsi également qu’Hadji Bakara, le collectif de DJying hip-hop montréalais Megasoid dont on vous reparlera sans doute un jour prochain.
Parallèlement, signé en 2004 par le mythique label anglais Ninja Tune, responsable de certaines des plus captivantes fusions électro/funk/jazz/hip-hop de cette dernière décennie (et toujours aussi pertinent, à en croire les dernières réussites de The Cinematic Orchestra, Blockhead ou Amon Tobin qui marqueront également cette année 2007), Sixtoo revient donc trois ans après le passionnant Chewing On Glass & Other Miracle Cures - septième opus le plus souvent génial mais tout de même un peu inégal qui empruntait à Morricone et à Can (Damo Suzuki prêtant d’ailleurs sa voix toujours aussi étrange au tortueux Storm Clouds & Silver Linings) comme au free jazz moderne de Tortoise - avec son album le plus accessible à ce jour.
D’une concision exemplaire, Jackals And Vipers In Envy Of Man parvient en effet à synthétiser une grande partie de l’univers musical pourtant particulièrement riche et éclaté de son auteur, confluence à la mélancolie vénéneuse, tendue et menaçante d’influences abstract, électro, cinématiques et 70’s, en une "simple" série de 13 instrumentaux anonymes atteignant rarement les quatre minutes et s’enchaînant sans le moindre temps mort, tantôt avec l’homogénéité d’un véritable mix (on pensera presque alors aux dernières performances scéniques du bonhomme, à l’image de celle donnée à Lyon sur la péniche La Marquise dans le cadre des soirées Ninja Tune le 11 octobre dernier), tantôt avec ce sens de la rupture de ton qui caractérise la musique toujours aussi mouvante du Canadien.
Plus courts, accrocheurs et mélodiques, ces morceaux n’en sont donc pas pour autant moins labyrinthiques qu’à l’accoutumée, fourmillant à l’image de l’âme humaine sondée ici par Sixtoo de mille sombres recoins que l’auditeur ne découvrira qu’au fil de ses multiples plongées dans ces troubles méandres de l’inconscient.
Trois extraits de Jackals And Vipers In Envy Of Man sont en écoute sur la page myspace de Sixtoo.
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