22 années d’alt-rap dark et décontracté depuis sa création en 1996 par Thomas Quinlan que l’on avait eu l’occasion d’interviewer il y a 6 ans déjà pour notre série des labels à suivre, et pourtant Hand’Solo Records, défricheur pour Fake Four ou encore Marathon of Dope, demeure l’un des secrets les mieux gardés du hip-hop indé... voilà le pourquoi du comment de cette petite sélection malheureusement limitée à 15 titres par le néanmoins bien pratique hébergeur de playlists qu’IRM a choisi pour cette nouvelle rubrique.
Alors bien sûr, sans la règle implicite d’un morceau par sortie, il y aurait plus de Bassments of Bad Men, surtout la toute première, cette compil culte qui mettait sur orbite il y a plus de 20 ans les Buck65 (dont j’ai choisi ici un titre sous son pseudo lascif Uncle Climax) et Sixtoo qui s’apprêtaient à faire les belles heures d’Anticon notamment, davantage encore même de l’immense Hokey Religions & Ancient Weapons aux allures de cadavre exquis, mixtape qui les voyait croiser le fer 10 ans plus tard, outre les Tachichi, Birdapres, Touch ou encore Moka Only, avec la nouvelle garde du collectif Backburner. Mais qu’importe, car c’est bel et bien depuis l’avènement de ce crew d’exception dont les fabuleux Heatwave et Eclipse ont d’ores et déjà marqué notre décennie hip-hop que l’écurie de Toronto a trouvé sa véritable identité, entre baroque électrisant et coolitude boom bap, noirceur introspective et geekeries ultra-référencées pour fanas de SF, de séries TV, de comics et de mythologie.