Bruno Bavota - Mediterraneo
Treize mois après, Bruno Bavota livre un successeur à l’excellent The Secret of The Sea. Et, autant mettre fin au suspense d’emblée, Mediterraneo est tout sauf le contre-pied de son prédécesseur.
1. Interlude
2. Home
3. Hands
4. Who Loves, Lives
5. Alba
6. The Night
7. Mediterraneo
8. A Quiet Place
9. Sweet Fall
10. Passport To The Moon
11. Fairy Tale
La découverte de la tracklist nous avait de toute façon mis la puce à l’oreille. Le champ lexical de la mer apparaît une nouvelle fois dans le titre de ce Mediterraneo dont le premier morceau est intitulé Interlude.
Au regard de la place occupée par ce morceau, l’auteur aurait pu choisir de le baptiser "Prélude". Il a opté pour Interlude. S’affranchir d’un opus majeur tel que The Secret of The Sea est tout sauf évident, et l’Italien a opté pour la césure plutôt que la rupture.
Désormais signé chez Dronarivm, Bruno Bavota figure parmi les artistes les plus accessibles du label. Le piano est son instrument de prédilection, les cordes frottées (Alba) n’intervenant qu’ici et là en complément tandis que la guitare se fait plus discrète que jamais. Très cinématographique, l’ensemble est à la fois propice au rêve, à l’isolement et au voyage.
Aucun bouleversement dans la recette de l’artiste n’est à détecter sur Mediterraneo, mais étions-nous en droit d’en attendre autant lorsque l’on s’appuie sur aussi peu d’ingrédients ? Si les cuisiniers actuels ont tendance à considérer que le véritable génie réside dans la virtuosité de la préparation, le chef Bavota aurait plutôt tendance à s’appuyer sur la fraîcheur et la qualité de ses matières premières.
Un choix profondément justifié d’autant plus que le jeu autour des contrastes (The Night) et le nécessaire soupçon de folie (Sweet Fall) sont bien présents.
Si l’analogie avec son compatriote Ludovico Einaudi frappera parfois l’auditeur, celle-ci mérite d’être déconstruite. L’environnement impacte nécessairement la nature même des compositions et à la réserve toute Turinoise d’Einaudi s’oppose un soupçon de désordre autocrate chez le Napolitain Bavota.
Durant ces quarante-trois minutes exclusivement instrumentales et orientées autour de son piano, l’artiste parvient à suspendre le temps avec une justesse une nouvelle fois indéniable. Impossible désormais de trancher entre The Secret of The Sea et Mediterraneo, chacun des volets de ce diptyque répondant à des codes similaires. Mais qu’importe, lorsque l’inspiration est au rendez-vous.
Une nouvelle décennie vient de débuter. Nous aurons bien le temps de revenir sur la précédente mais, dans la mesure du possible, faisons les choses dans l’ordre. Priorité au court terme. L’année musicale ayant été vécue avec un peu moins de passion qu’à l’accoutumée, ce top s’appuie essentiellement sur les compositions de valeurs sûres. Le temps permettra (...)
A la lecture du titre et après découverte de la pochette, plus de doute, The Secret Of The Sea est un disque aquatique. Comme tant d’autres, me direz-vous ? Certes, si ce n’est que celui-ci se donne les moyens de ses ambitions.
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