Comité d’écoute IRM - session #7 : B R OAD WAY, Helms Alee/Young Widows, The Nope, Thee Silver Mt. Zion, Terra Tenebrosa, VAllEY & Zu
Ça n’est pas parce qu’on n’en avait pas encore parlé qu’on n’a rien à en dire : chaque semaine, les rédacteurs d’IRM confrontent leurs points de vue sur une sélection d’albums de l’actualité récente.
Petite exception ce coup-ci avec une série exclusivement consacrée aux EPs, qui donne également l’occasion à l’équipe de se pencher sur les formats courts essentiels de cette première moitié d’année.
Mieux que la NSA, le "Comité d’écoute IRM" vous renseigne !
Rabbit : Depuis Solo System Revolution en 2012, on a perdu B R OAD WAY - géniteurs d’hybrides électro-hip-pop ambitieux au profit de B R OAD WAY - orfèvres d’un songwriting élégant et lumineux mais aussi plus classique. Les fans de la première heure regretteront plus ou moins les accents à la Anticon de The John Venture, la tension spleenétique et finement texturée d’Enter The Automaton ou les orchestrations troublantes de Gang Plank, les autres apprécieront l’aura solaire de l’indie pop désormais joliment planante des Stéphanois.
Elnorton : Clairement, j’étais plus friand de B R OAD WAY à l’époque d’Enter The Automaton, sommet à mon sens inégalé de leur discographie, lorsque les Stéphanois multipliaient les contre-pieds autour de rythmiques et sonorités influencées par des artistes issus d’horizons bien distincts. Ce Watershed Moment est sympathique, voire même très bon sur certains morceaux (Jump The Gun en tête), mais B R OAD WAY a perdu en route ce petit quelque chose qui me faisait adhérer immédiatement à leurs compositions.
Lilie Del Sol : Je découvre B R OAD WAY et je suis séduite. Leur album Enter The Automaton est, comme le dit très bien Elnorton, directement placé au zénith. J’ai écouté toute leur discographie et je suis totalement en accord avec mes comparses. Je pense que leur finesse s’est un peu étiolée avec le temps, peut-être par des tentatives de renouveau mais revenir à leur essence serait mon conseil malgré un album pop chatoyant et rêveur, très agréable.
UnderTheScum : Une pop délicatement rock d’un groupe que je ne connaissais pas. C’est printanier, c’est gentillet mais de mon côté ça risque aussi d’être assez vite oublié.
nono : Split ébouriffant rassemblant deux groupes ayant chacun offert cette année son petit brûlot noise. Peut-être l’occasion pour vous de découvrir Helms Alee, trio de Seattle oscillant entre sludge cathartique et noise affligée, via trois morceaux frénétiques dans la lignée de leur Sleepwalking Sailors sur lequel on a été trop silencieux au sein de l’IRM.
Rabbit : Tous deux auteurs d’un nouvel opus cette année (pour un résultat plutôt remarqué dans le cas de Young Widows), les trios ricains qui s’affrontent à distance sur ce split concis et tempétueux jonglent entre sludge vénère, tension noise et crescendos atmosphériques dans un équilibre assez impeccable. Mention à l’implacable densité des rouleaux compresseurs des sus-nommées Jeunes Veuves de Louisville, Kentucky sur une fin d’EP étouffante à souhait.
Elnorton : Des crescendos et de l’intensité, sûr que ce split a des atouts à faire valoir, d’autant plus que les apparitions vocales lorgnant sur l’univers du metal restent soft et suffisamment discrètes pour que ce ne soit pas rédhibitoire de mon côté. Une jolie surprise, donc.
Lilie Del Sol : J’ai essayé... Des cris, du bruit, beaucoup, sur le premier titre. Le deuxième s’annonçant un peu moins criard j’ai persévéré mais au bout d’une minute les cris ont repris. J’insiste en passant au titre suivant, Gas Giant, qui retient mon attention, moins noise, plus de musicalité, moins de cris. Un morceau correspondant un peu plus à mes attentes. Les trois suivants sont plus « fins » (à mon sens). Mais ce n’est décidément pas assez mon univers pour avoir un commentaire objectif. Je trouve ces rythmiques assourdissantes et abrutissantes. Vite un Efferalgan !
Riton : Beaucoup plus inspirés sur ce split que sur l’ennuyeux et presque maniéré Sleepwalking Sailors, Helms Alee renoue en trois titres avec l’efficacité sludge/noisy/grunge de Night Terror et Weatherhead (on se rappelle de 8/16 et on frissonne...) et l’art de belles et simples mélodies, comme sur PAN, portées par le chant mixte. J’apprécie d’autant plus ce rappel à l’ordre qu’il est suivi du gros son des Young Widows, égaux à eux-mêmes et très complémentaires du trio de Seattle.
UnderTheScum : Un format court mais très dense. Beaucoup de variété et d’intensité dans ces six morceaux avec pour point commun un ton, une ambiance désespérée. Une belle surprise qui m’a en plus permis de découvrir Helms Alee dont je vais m’empresser d’aller écouter les longs formats.
Rabbit : Offerte au téléchargement, cette seconde collaboration entre le très productif Moka Only (souvent croisé en featuring sur les sorties Fake Four) et le plus discret Psy (The Oddities) après l’album Melba en 2009 marie habilement l’esprit nerdy et légèrement névrosé de leur underground canadien avec un goût commun pour le groove débonnaire du hip-hop 90s des ATCQ, Jurassic 5 et autres Souls Of Mischief, entre deux clins d’œil musicaux aux plus sombres Mobb Deep (Icy Yew) ou Fugees (Chuck Steak). Efficace et jubilatoire, un EP qui se mange sans faim.
Spoutnik : Pas mieux mon cher ami lagomorphe, Moka Only est effectivement très productif, il pourrait même avoir son nom dans un dictionnaire médical dans la section Trouble Obsessionnel Compulsif. Je ne connais pas sa discographie par cœur, mais le bonhomme a quelques classiques au compteur ( Lime Green ou Codename : Scorpion avec l’excellent Abstract Rude). On pourra maintenant rajouter cette collaboration avec Psy à la liste. Les titres sont tous construits avec la finesse d’un vieux de la vieille et puis il y a ce coté débonnaire tellement agréable. Impeccable !
Elnorton : Plongeon dans les années 90 avec des sonorités hip-hop qui se marient à la perfection avec cette période pré-estivale. Un EP idéal pour rythmer une activité nautique sous un soleil de plomb. Nonchalance feinte de rigueur.
Lilie Del Sol : Pour la mélomane novice en hip-hop que je suis, je tombe sous le charme de l’EP de The Nope. Leur rythmique rappelle effectivement celles des années 90 et donnerait presque envie de voyager dans le temps. Mais quoi après tout ? On a bien le droit de s’éclater sur du hip-hop passé la vingtaine ! Alors certes, ce n’est pas mon style musical de prédilection mais j’en ai vraiment apprécié le moment et même pas eu envie d’appuyer sur le bouton stop avant la fin ! Le tout est fait avec une telle nonchalance qu’on en croirait presque que c’est du dédain mais non ça s’appelle le talent ! A savourer !
Riton : Comme son nom ne l’indique pas, Sinus respire à fond les années 90. Seulement entre le groove, les flows imparables et mon envie de porter des survêtements fluo et d’exécuter la danse de Carlton, ça se voit comme le nez en plein milieu de la figure ! L’EP signé Moka Only et Psy est tout bonnement jouissif et propice, comme le suggère le sample incongru de That’s Good, à la détente.
Riton : Ambiance de boîte de nuit, disco tarte à la crème, mais sale, la tarte à la crème... mes oreilles saignent et ne s’en remettent pas ! On est bien sûr que ce soient les Silver Mt Zion ?
Rabbit : En effet, déjà pas fan des deux derniers opus du combo montréalais auquel le poing levé d’un rock choral en révolte ne réussit guère, ce n’est pas cette relecture housy en deux mouvements d’un titre du déjà pas fameux Horses In The Sky qui me réconciliera avec le majestueux et poignant Silver Mt Zion des débuts. L’hédonisme vaguement dark de ce Hang On To Each Other sonne en effet comme une réponse home-made à la superproduction exotico-disco de leurs compatriotes d’Arcade Fire l’an dernier, en moins racoleur mais tout aussi anachronique et peu intéressant.
nono : Fuck Off Get Free We Pour Light on Everything m’avait plutôt réconcilié avec le groupe que j’avais lâché après This Is Our Punk Rock. J’attendais de voir si c’était le signe précurseur d’un renouveau ou le dernier soubresaut d’une créature à l’agonie. Maintenant je sais !
Elnorton : Évidemment, je me dois de relever la petite pique lancée par Rabbit à destination d’Arcade Fire dont le Reflektor, bien qu’hyper-produit, constitue à mon sens une référence largement avouable tant les Canadiens faisaient cohabiter des rythmiques insaisissables avec le sens de l’harmonie qu’on leur connaît depuis maintenant quatre albums.
Mais il est ici question d’une autre bande de Canadiens. Et, comme nono, Fuck Off Get Free We Pour Light On Everything m’avait réconcilié avec le groupe. Je vais me faire l’avocat du diable puisque, clairement, je suis en minorité, mais j’ai plutôt apprécié cet EP. Qu’on ne me fasse pas dire ce que je n’ai pas dit. Cet EP est loin de présenter des atouts aussi séduisants que les chefs-d’œuvre que constituent leurs deux premiers albums ou même le 13 Blues For Thirteen Moons de 2008. La démarche mérite néanmoins d’être saluée puisqu’Efrim Menuck et ses acolytes s’éloignent de leur zone de confort pour proposer des compositions plus saturées et tourmentées encore qu’à l’accoutumée. Habituellement talon d’Achille de la formation, le chant, notamment sur Any Fucking Thing You Love apporte quelque chose à l’ensemble. Si tout n’est pas égal sur cet EP, la mayonnaise prend suffisamment souvent pour me donner envie de défendre les Canadiens.
Lilie Del Sol : C’est quoi alors nono ? Parce que pour moi le dernier EP de SMZ est loin d’être aussi décevant que peut le dire Rabbit. Certes nous n’en sommes pas au paroxysme de leurs premiers opus mais il y a cette volonté de renouvellement. Le groupe présente un EP transitoire qui a tout mon respect ne serait-ce que par les émotions qu’ils ont pu me procurer par le passé. Aujourd’hui le temps est probablement venu pour eux de trouver une nouvelle voie qu’ils cherchent, analysent et partagent avec nous. Je reste attentive car ils sont capables de tous nous surprendre dans les mois à venir.
nono : Je suis bien conscient de l’impossibilité pour moi de rester objectif en face de ce qui est certainement la sensation metal de cette décennie. En moins d’une demi-heure l’entité reptilienne Terra Tenebrosa vous crache avec suffisance son venin au visage et vous laisse moribond ramper dans la fange. On aime ou pas.
Rabbit : Si le visage du mystérieux leader du trio scandinave reflète la psyché dissoute au vitriol que l’ex Breach, seul sur la cover, dévoile sur ces deux inédits des sessions de The Tunnels et The Purging, pas étonnant que The Cuckoo ait décidé de le cacher derrière un masque. Pièce maîtresse de la discographie de Terra Tenebrosa, l’épique et insidieux Draining The Well en incarne sur près de 18 minutes tout le bouillonnement psychotique et schizophrénique, tandis qu’Apokatastasis annonce une suite moins nébuleuse, plus frontale mais tout aussi glauque, belliqueuse et hantée.
Riton : Comme nono, Terra Tenebrosa à la vie, à la mort ! Enfin surtout à la mort ! En inconditionnel je cauchemarde encore volontiers avec eux ! On voudrait beaucoup plus d’EPs comme celui-là.
Spoutnik : Je me devais d’écouter "la sensation metal de la décennie" au moins pour me coucher moins con et bien c’est sacrément bon en fait (même si je n’écouterais définitivement pas ça tous les jours) ! Les deux titres n’ont rien de frontaux (c’est justement ce qui me faisait peur), les ambiances sont posées sur la durée ce qui est un avantage certain pour le novice qui tente de pénétrer cette musique cauchemardesque. Ayant été biberonné aux premières expériences de Maynard Keenan, j’y ai même trouvé une certaine filiation, un peu comme du Tool fini à coups de cailloux et c’est un sacré compliment dans ma bouche !
UnderTheScum : Je dois avouer qu’à la vue des 18 minutes du premier morceau (sur deux) de cet EP je n’étais pas spécialement rassuré, n’adhérant que moyennement à l’esthétique, très travaillée, du groupe. Mais de nature curieuse et le souvenir pas désagréable de The Purging en tête je branche le casque, je monte le son et c’est parti pour un délicieux cauchemar qui passe, chose rare, bien trop vite. Seul bémol : l’ordre des pistes, inverser m’aurait paru plus judicieux étant donné le final de Draining The Well.
Rabbit : Bizarrement cette collaboration entre le beatmaker indus/noise FRKSE et le rapeur folkeux James P Honey (Murmur Breeze, A Band Of Buriers) ne m’a pas impressionné outre-mesure. J’attendais peut-être trop des deux figures emblématiques des géniales écurie I Had An Accident et Decorative Stamp, ou peut-être simplement autre chose que ces longues progressions erratiques à l’écrin musical ultra-minimaliste où l’on ne retrouve ni la pesanteur abstraite et saturée de FRKSE ni la capiteuse ambivalence de Murmur Breeze. Pas mal du tout quoi qu’il en soit.
Elnorton : Effectivement, Rabbit attendait peut-être trop de cette collaboration. A l’inverse, n’ayant jamais ouvert mon cahier de révisions sur lequel figure depuis quelques mois le catalogue du label I Had An Accident, cette sortie ne générait chez moi aucun enthousiasme particulier. Quelle jolie surprise donc que de croiser de longues nappes vaporeuses, éthérées et minimalistes sur lesquelles une voix hypnotique se pose. Un véritable cocon dans lequel je me délecte de m’enfoncer.
Riton : On aurait bien entendu pu s’attendre à tout autre chose, on est assez loin du potentiel des deux collaborateurs, mais qu’est-ce que c’est beau ! Je leur laisse le bénéfice du doute et tombe littéralement amoureux de ces rêveries folk minimalistes aux quelques percées gracieuses, curieux de découvrir l’hypothétique suite en plus long format.
UnderTheScum : C’est vrai qu’en soi ce VAllEY n’a rien d’impressionnant. Mais au bout de 30 secondes d’écoute j’ai été totalement happé par ces rythmes hypnotiques aux accents tribaux (pour la première partie), raisonnant comme une invitation à la transe ou plutôt, comme cela ne décolle jamais vraiment, à la méditation/contemplation.
Le Crapaud : Zu, un trio sax/basse/batterie tellement bourrin qu’il n’a clairement plus grand chose à voir avec le jazz, a le bon goût de sortir Goodnight Civilization chez Trost Records et d’avoir, par conséquent, son nom près de celui du trio de Mats Gustafsson, The Thing, ce qui est déjà un bon point pour eux... Ensuite, ils produisent un premier titre très ambitieux, qui mêle sonorités metal, phénomènes synthétiques et chants orientaux, pour un résultat singulier et prometteur. Mais par la suite on est déçu : un second morceau math-lourd, sans grande innovation, et un troisième expéditif, où la participation du chanteur de Napalm Death finit d’inscrire le trio du côté obscur et chevelu de la force, mais d’une façon si brève qu’on se demande si c’est complètement assumé... Une fin qui nous laisse sur notre faim... Allez, Zu, au suivant !
Riton : Bien trop court pour être véritablement apprécié, cet EP aura au moins le mérite de tailler sévèrement dans le gras, peut-être encore bien plus que Carboniferous. Maintenant à se demander le véritable intérêt d’une telle sortie... à part faire languir les fans avant le prochain album. Je reste néanmoins assez client de ce math jazz burné !
Rabbit : J’avais bien aimé Carboniferous sans en retenir grand chose, ça risque d’être un peu pareil avec ce nouvel EP vaguement matheux mais somme toute assez bas du front des jazz-métalleux transalpins. Trop kitsch pour être dérangeant, trop bourrin pour nous faire entrer dans ses atmosphères à peine ébauchées, Goodnight Civilization a néanmoins le mérite de torcher ses 11 minutes de sludge saxophonique sans trop de fioritures.
Meilleurs EPs 2014 par rédacteurs
Elnorton :
1. No Drum No Moog - Documents Synthétiques
2. Röyksopp & Robyn - Do It Again
3. Yeti - The Oath
4. Spectateur - Dans L’Ombre
5. VAllEY - VAllEY
6. Ten Walls - Requiem
7. Barzin - Moonpalace
Lilie Del Sol :
1. Jenny Lysander - Lightouse
2. Enée – Back To Us
3. Franklin – Cold Dreamer
4. Thylacine – Blend
5. Faune - #0002
6. Bantam Lyons – I Want To Be Peter Crouch
7. Marika Hackman – Deaf Eat
nono :
1. Godflesh - Decline & Fall
2. Thisquietarmy - Crowsanne
3. Nadja - Tangled
4. Terra Tenebrosa - VITRIOL : Purging The Tunnels
5. Kerretta - His Streets Of Honey, Her Mouth Of Gold
Rabbit :
1. Monty Adkins - Residual Forms
2. The One Burned Ma - Gris Amer
3. Son Of A Bricklayer - Out Of The Fire
4. Chris Weeks - Silo
5. Monsieur Saï - Première Volte Digitale
6. Terra Tenebrosa - VITRIOL : Purging The Tunnels
7. Panabrite - Tracer
Riton :
1. VAllEY - VAllEY
2. Terra Tenebrosa - VITRIOL : Purging The Tunnels
3. The One Burned Ma - Gris Amer
4. Son Of A Bricklayer - Out Of The Fire
5. Godflesh - Decline & Fall
6. Nadja - Tangled
7. Chris Weeks - Silo
Spoutnik :
1. Unknown Mizery - SMiLE
2. Rotten Doggz – Nuclear Village
3. Son Of A Bricklayer - Out Of The Fire
4. Mr Loop – Things From The Other Place
5. MindsOne & Kev Brown – Pillars
6. Monsieur Saï - Première Volte Digitale
7. Iman Omari – Vibe Tape +++ (3)
UnderTheScum :
1. Nadja - Tangled
2. Panabrite - Tracer
3. VAllEY - VAllEY
4. The No Marks / Hyalin - Split
5. Son Of A Bricklayer - Out Of The Fire
6. Terra Tenebrosa - VITRIOL : Purging The Tunnels
7. Chris Weeks - Silo
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