Après le dernier album de Cock & Swan dont nous ne manquions pas de relayer la qualité le mois dernier dans ces mêmes colonnes, l’écurie Hush Hush Records remet le couvert avec un artiste néophyte.

Slow Year est le projet solo d’Edward Haller. Le musicien de Seattle s’amuse ainsi, sur ce premier album, à combiner ses diverses influences, piochant ici et là quelques nappes de synthés à Boards of Canada (Sparrow Crowned) ou des arrangements de cordes évoquant clairement le Moby de la belle époque (Fleazy).

Mais que l’on ne se raconte pas d’histoires. Ces clins d’œil ne sont en rien révélateurs de l’univers de l’Américain. Le dubstep du bougre, de par les rythmiques et le travail des voix, est de la même veine que celui du Britannique Burial, et c’est assez clair sur des morceaux tels que Guts ou Vermona Hiss.

Pour son premier opus, Slow Year nous concocte ainsi un album court (32 minutes), jamais ennuyeux mais toujours menaçant, sombre et frigorifique. Seul le Song You Liked Most final, à l’instar de son titre, s’éloigne quelque peu du champ lexical de l’obscurité.

Coup double, donc, pour Hush Hush Records en cette fin d’année 2013, avec deux albums majuscules qui se suivent.