Après l’excellent et acclamé éponyme sorti l’année dernière, revoilà l’un des fers-de-lance du shoegaze made in Birmingham.
Fidèle au label Denovali, Iroha marque une nouvelle fois le paysage sonore avec son cocktail typique de shoegaze, d’électronica et de métal industriel.

Comme son prédécesseur, Shepherds & Angels est un monument dense et mélancolique au songwriting millimétré. Mais si son ainé, dans toute sa fureur endiguée, évoquait une tempête glaciale de rythmiques électroniques et de riffs d’overdrive, ce nouvel opus nous plonge plutôt dans l’œil du cyclone d’une tornade d’été.

Tandis que la basse puissante de Diarmuid Dalton (Godflesh, Jesu) nous martèle le crâne, les riffs chauds et les vocalises contenues d’Andy Swan nous coulent le long de l’échine pour un intense frisson… jusqu’à ce dernier morceau collaboratif hypnotique avec les Texans de Pyramids, sous forme de fin ouverte, symptomatique du côté beaucoup plus obscur et glacé de l’artiste et d’habitude réservé à ses collaborations avec son collègue Justin K. Broadrick au sein de Final.

Mélancolique, addictif, aérien, puissant, intime… avec Shepherds & Angels Andy Swan sort totalement de sa réserve et prouve sa position d’incontournable du genre.