newpauletteorchestra - #3
Automne 2043, je prends mes cachets et je me souviens bien de l’année 2006 et de mes trips sur fond de #3 . Le newpauletteorchestra est passé par là, et m’en a mis plein la tête avec un rock fier, têtu et enivrant.
1. La Nouvelle Génération
2. Débordements
3. Soyons Fiers - Part I
4. Sex In Dallas
5. Alice
6. Quelqu’un De Bien
7. Révolution
8. Soyons Fier - Part II
9. Tenir Droit - Part I
10. Tenir Droit - Part II
Laissez moi vous replacer dans le contexte de l’époque. Quelques mois après la sortie de #3 du newpauletteorchestra, j’ai commencé mes consultations chez le psychologue. Il n’y a guère que ses premières paroles dont je me souvienne. Il me parlait de prédispositions à la déviance, « aimer plus que de raison un disque que vous ne comprenez pas » me disait-il, « ne peut que vous amener dans les pires dérives ».
Et ce fut le cas. Sex In Dallas par exemple débute sous de faux airs de Breeders. Mais tandis que Kim Deal préférait souvent s’arrêter sec au bout de 2 minutes, Emmanuelle et sa bande prennent le temps d’amadouer l’auditeur avant de partir dans une vrille hallucinante. Vas-y que je te glisse des mots d’amour en guise de préliminaire, et un instant plus tard c’est le chaos qui règne. Partouze avec des mantes religieuses ou comment à 33 ans foutre en l’air sa vie sexuelle, apeuré constamment à l’idée de voir surgir de vieux démons à 6 cordes. Pas grave me direz vous, il n’y a pas que le sexe dans la vie. Certes, mais même les femmes je ne peux plus les regarder en face. Quelques années auparavant, j’appréciais les contes électriques de Natacha Tertone, la douce voix de Françoiz Breut aussi. Mais Tenir Droit avait tout bouleversé. Même recette, caresse musicale et vocale dans les cheveux et comme le dit la chanson, on finit par glisser dans le caniveau. Un morceau pareil, teinté de cris et de spasmes, il fallait bien se douter que ce n’était pas sain pour mon équilibre.
En fait, ce disque était un peu désordonné, n’allait pas crescendo, mais se composait plutôt de variations entre douceur et rage, guitares enragées et plaisirs psychédéliques, souvent même au sein des morceaux. Quelques écoutes suffiraient à imposer les premiers symptômes pervers. Alors de la fausse nonchalance bristolienne alias Soyons fier (part 1), j’en ai mis dans chacune de mes tisanes. Le cocktail anti-thérapeutique formé par cet album était novateur, inspiré, étourdissant ; de la drogue en sillons sonores vendue légalement je n’allais pas cracher dessus. Mais par pur réflexe d’auto protection, j’ai du me résoudre un peu plus tard à prendre des produits de substitution entre chaque écoute de l’album. Il ne fallait pas prendre ça à la légère, car je fus l’un de ceux qui écoutaient ça les tripes à l’air, et au final, corps et esprit ont morflé. Et la suite, tout le monde s’en souvient, une carrière et des albums en guise de jalons pour les générations futures. Celui là possédait donc cette force intrinsèque, celle la même qui fait rêver nombre d’artistes en quête de révolution musicale et qui fait sombrer un peu plus les auditeurs dans des passions expérimentales.
En 2006, l’album #3 n’était conseillé qu’aux adultes ayant déjà traversé les époques Thiéfaine, Sonic Youth, Massive Attack, Noir Désir, Radiohead, des adultes consentants et préparés. En 2007, l’album fut interdit à la vente. 2043, je suis toujours là, ma tisane, mes cachets et mon canapé face à la platine cd. Sonique et onirique, je m’en souviens comme si c’était hier.
Site Officiel : www.newpauletteorchestra.net et profitez en pour visiter leur boutique. On peut déjà y commander l’album.
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