Voilà une bien belle découverte que nous avait fait partager notre chroniqueur Lloyd_cf en 2006 : No Memory Man, premier album des quatre parisiens d’Utopium, révélait en effet un univers assez unique en son genre, dominé par un mur de son lourd et tendu aux confins du post-rock et de ce fameux shoegaze à propos duquel maître Lloyd aime à disserter des heures pour finalement arriver à la conclusion qu’il n’existe pas.
Nous, ça fait bien longtemps qu’on a renoncé à comprendre, et tout ce qu’on veut savoir au fond c’est si le deuxième album tant attendu de cette formation sans équivalent chez nous sera à la hauteur de la puissance dévoilée sur ce premier opus des plus prometteurs, dont un certain nombre d’extraits vous attendent ici (ainsi qu’un morceau de leur deuxième EP Persistence paru en 2003 pour ceux qui voudraient déjà remonter à la source).
Pour ça toutefois il faudra attendre le 18 février, date prévue pour la sortie de Doubleplusgood : pas un double-album a priori mais encore plus "good" que son prédécesseur sait-on jamais ? Et pour le moins "sale, beau, compact et rageur à la fois" comme nous le disait Lloyd à l’époque : il semble en effet à entendre Song For An Artist avec sa rythmique proche de l’indus et surtout l’immense Tourist sur la page myspace du groupe qu’Utopium n’a rien perdu de sa singularité dans un paysage rock français toujours plus policé et balisé...