The Brian Jonestown Massacre - Thank God For Mental Illness
1. Spanish Bee
2. It Girl
3. 13
4. Ballad of Jim Jones
5. Those Memories
6. Stars
7. Free and Easy, Take 2
8. Down
9. ’Cause I Love Her
10. Too Crazy To Care
11. Talk-Action=Shit
12. True Love
13. Sound Of Confusion
Sortie le : 25 octobre 1996
Petit dernier (dans tous les sens du terme) de la trilogie 96, presqu’entièrement acoustique, orienté country-rock, Thank God For Mental Illness révèle un des derniers aspects encore inaperçus du BJM. Non, cet album ne sent pas moins l’héro que les précédents, il n’est pas caractérisé par un éclectisme débordant, il n’y a toujours pas prédominance des chansons de Matt et pourtant, on doit parler de lui en terme d’ouverture vers une face cachée de la lune.
“Hmm… Ladies and gentlemen, this is bubblebubble goes to the Brian Jonestown Massacre’s Spanish Bee”. C’est en ces termes qu’Anton entame le nouvel album de son groupe, sur fond de ronflement, d’acoustique, tambourin en main et place de Joel, léger accompagnement du batteur, guitare électrique typique d’Anton dont les voix s’entremêlent a celles de Matt et aux harmonicas d’enfer, par-ci par-là un peu de basse, pas nécessaire. La recherche musicale n’est pas très poussée, on s’en tient au strict nécessaire, mais comme toujours, tout est placé au millimètre près (on imagine facilement Anton refaire cent fois l’intro de 13 ou Stars). Anton reste maître du projet, comme à son habitude, comme il le fera toujours (à une exception près).
C’est un album qui parle de filles (vous pouvez vous amuser à chercher le mot "Love" qui se trouve sur presque toutes les chansons), sérieusement (Stars : “I spend all of my time, hoping to see you again, my face explodes, teardrops into tears and every second I’m not with you, well, it seems like years”) ou pas (13 : “I know you’re only thirteen honey, but I hope you understand, I know you’re the girl I’d marry, if you only take my hand”)… ou alors ça fait peur. La démarche est country, chaque chanson étant soit une ode, soit une histoire racontée, menée par un accompagnement musical de conséquence, parfois même renforcé par la délicate voix country de Miranda Lee (qui gravitera longtemps autour du BJM avant de se lancer en solo).
Dans l’ensemble, les chansons sont plutôt courtes, donnant cette impression que l’album passe d’un coup, sans qu’on ait vraiment le temps de le digérer, et c’est peut-être là un des gros points faibles de cette dernière livrée 96. L’ambiance est mitigée, certaines chansons bougent comme du rock’n’roll sixties a l’instar de Too Crazy To Care et d’autres sont à pleurer (Stars qui reste la chanson de l’album, Cause I Love Her ou encore True Love) ce qui donne un ensemble un peu triste malgré une ambiance festive, on prend les chansons comme les épisodes d’une soirée, dans les changements d’ambiance que celles-ci (et l’alcool, et plus si affinités) nous procurent, avec ses espérances et ses désillusions. Ce disque montre un Anton aussi doué en acoustique qu’il l’était en électrique (à l’image de l’encore-une-fois-cité Stars) mais il reste quand-même moins bon que Their Satanic Majesties’ Second Request , peut-être parce qu’il lui manque cette impulsion qu’on retrouve dans Anemone.
Le mystère de cet album, c’est la piste cachée (qui ne l’est en fait pas) très justement titrée Sound Of Confusion, démarrant sur sept minutes de bruits de moteur et de la voix d’Anton criant en pleine rue : “I wanna tell you about Jesus […] he died for you…” puis les chansons s’enchaînent, véritable cadeau musical dans lequel chacun trouvera son compte et qui n’a finalement que très peu de rapport avec le reste de l’album mais qui masque bien sa courte durée.
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