The Brian Jonestown Massacre - Methodrone
1. Evergreen
2. Wisdom
3. Crushed
4. That Girl Suicide
5. Wasted
6. Everyone Says
7. Short Wave
8. She Made Me
9. Hyperventilation
10. Records
11. I Love You
12. End Of The Day
13. Outback
14. She’s Gone
Sortie le : 22 septembre 1995
San Francisco, le monde se noie sous la vague grunge, mais dans la ville folle, un génial égocentrique, amoureux de musique (Anton Newcombe) rencontre un tambouriniste délirant (Joel Gion), un bassiste créatif (Matt Hollywood) et un guitariste talentueux (Jeff Davies)… Hommage nominatif à un autre génial égocentrique et à un autre suicide collectif, leur nom sera The Brian Jonestown Massacre. Anton, leader en tant que compositeur et musicien accompli, cherche dès le début à laisser parler sa sensibilité sans se préoccuper de la perception extérieure, ce qui va faire ressortir très nettement les influences sixties et psychédéliques du groupe.
De fait, ce premier album (reprenant certaines chansons du maxi Spacegirl sorti deux ans auparavant et qui bénéficie d’une réédition intéressante datant de 2003), est très classique, dans ses sonorités et sa construction. Il pose les bases de ce que sera la mentalité du BJM pour une bonne partie de leur carrière. L’abondance des références musicales étant telle que chacun peut l’aborder comme il le veut et saisir une expérience sensible propre (personnellement, je le vois comme un album de shoegaze). Objectivement, l’album recèle, dans sa première partie, quantité de tubes entêtants (Wisdom, Crushed, That Girl Suicide, Wasted) aux riffs très sixties mais aux sonorités réactualisées. Très accrocheuses, difficile de s’enlever ces chansons de la tête après les avoir entendues.
La deuxième partie, plus intéressante mais moins efficace, montre un visage moins accessible et plus subtil avec des perles comme She Made Me, End Of The Day ou le Methodrone final, l’ambiance est tenue par des guitares feutrées, saturées mais omniprésentes, des dissonances et distorsions et une douce voix d’Anton qui abandonne le mordant du début d’album. Cet ensemble de chansons, parfois perturbé par des bruits ou des instrumentaux ambiants (Records, End Of The Day), dégage déjà un souffle acide, marchant au début et se baladant ensuite.
On pourrait alors rester sur notre faim, réclament LA chanson qui fait décoller tout cet album du reste et de ses références. Arrive, à point nommé, She’s Gone, sûrement l’une des plus belles chansons du groupe, tous albums confondus. Les premières secondes annoncent la tempête imminente, arrive une première secousse puis un tremblement de terre, sur fond de mélodie synthétique, de chants rythmiques rêveurs et d’un psychédélisme sans pareil dans la voix d’Anton, la fin du monde est proche, ce qui a existé n’existera plus et ça, Anton le sait très bien, c’est pourquoi il allonge ce chef-d’œuvre hors du temps, irréel, et l’achève sur un défiant “In my life, i’ve seen all”.
On ne pouvait espérer meilleur premier album, posant les références et le dualisme qui va hanter les disques suivants, opposant efficacité et douceur, si difficiles à marier pour Anton.
Slow down. Ce qui explique que le bilan de l’année 2023 sort fin janvier 2024. Et, sur le plan musical, tel pourrait être le credo de cette année 2023 me concernant. Ecouter moins, mais mieux. De fait, j’ai peiné à compiler énormément de sorties (16 LPs et 4 EPs) mais, à coup sûr, ce sont des disques qui m’ont marqué et que, pour la quasi-majorité, je (...)
En net retrait des grands moments d’expérimentation et de liberté que constituaient les deux opus précédents Who Killed Sgt. Pepper ? et Aufheben, ce premier rejeton du studio berlinois d’Anton Newcombe n’en reste pas moins une belle réussite de plus à mettre au compteur des stakhanovistes branleurs de San (...)
Il y a deux ans, Don’t Get Lost constituait un point important dans la discographie du Brian Jonestown Massacre en ce sens qu’il s’agissait probablement de la plus aboutie des sorties de la formation à géométrie variable depuis le début du siècle. Entre pop psychédélique et shoegaze, ce disque maintenait une relative accessibilité malgré des (...)
- Sulfure Session #1 : Aidan Baker (Canada) - Le Vent Se Lève, 3/02/2019
- Sulfure Session #2 : The Eye of Time (France) - Le Vent Se Lève, 3/02/2019
- Aidan Baker + The Eye of Time (concert IRM / Dcalc - intro du Sulfure Festival) - Le Vent Se Lève (Paris)
- Oliver Barrett - Splinters
- Jak Tripper - The Wild Dark
- your best friend jippy - Unidentified Friendly Object
- Fennesz - Mosaic
- TVAŃ - Каюсь ?!...
- Mantris - I'm So Many People
- NLC & Wolf City - Turning shadow into transient beauty
- Nala Sinephro - Endlessness
- Félicia Atkinson - Space As An Instrument
- Jlin - Akoma
- 2024 à la loupe : 24 albums pop/rock/folk (+ bonus)
- Azimutez votre réveillon avec cette sélection musicale de Noël !
- Theis Thaws - Fifteen Days EP
- 2024 à la loupe : 24 EPs (+ bonus)
- Novembre 2024 - les albums de la rédaction