C’était jeudi soir au Petit Bain. Miles Oliver, récemment croisé dans nos pages, nous a joués une bonne partie de son excellent Color Me sorti ce mois-ci chez Atypeek Music, avec cette même alternance entre folk sèche (Spaceship) et rock habité (Nothing To Hide, Saturdaze) et vice-versa, seul à la guitare tantôt acoustique ou électrique avec quelques claviers.

Un titre interprété au milieu du public en début de set crée une atmosphère de communion assez chouette avec une audience sans doute majoritairement venue pour Scout Niblett. Résultat, un très bel accueil mérité pour ce musicien à suivre de près.

Puis une Scout Niblett très nature débarque sur scène lumières allumées pour préparer ses pédales et accorder sa guitare, donnant le ton d’une performance à nu et proche du public. A la guitare électrique sur une scène trop grande pour elle seule qu’elle habite pourtant sans mal, l’Américaine fait la part belle au superbe It’s Up To Emma de 2013, avec en guise de sommets What Can I Do ? et même sans les violons le fabuleux Can’t Fool Me Now, ou encore le désarmant I.B.D. issu quant à lui de The Calcination of Scout Niblett sorti trois ans plus tôt.

Plus ancien mais particulièrement réjouissant, Your Beat Kicks Back Like Death (I Am, 2003), objet d’un medley à la batterie avec l’hymne caritatif We Are the World provoquera l’hilarité du public ("because... we’re all gonna die !"), de même qu’un Dinosaur Egg (This Fool Can Die Now, 2007) joué à la demande d’un fan et dont elle peine à se rappeler les paroles sur la fin, éclatant de rire avant d’improviser.

Musicalement ce fut, comme attendu, intense et intime à la fois, généreux quoique un poil long peut-être (plus d’une heure et demie) pour cette formule minimaliste et puis manquaient nos favoris My Man et Gun mais on ne va pas faire la fine bouche, surtout avec un très beau nouveau titre et le parfait Meet and Greet en rappel. "Before you know it, the lights’ll be out."

Quelques photos supplémentaires de cette belle soirée :