Vous jugiez Austra trop kitsch et binaire, ou le Junior de Röyksopp trop disparate et racoleur ? Vous reprochiez à The Knife son agaçante exubérance ou au dernier Goldfrapp sa fascination anachronique pour l’italo-disco ? Eh bien réjouissez-vous, car Michael Boddy et Natalie Valentine vous apportent sur un plateau leur recette idéale pour danser sans laisser son cerveau et son cœur au vestiaire.

L’efficacité dancefloor des beats disco, des claviers rétro et autres riffs funky se teinte en effet d’exorcisme amoureux sur ce premier album d’Avenue, nouvelle incarnation du duo trip-hop de feu Delilah’s Gold dont ne subsiste ici que quelques vagues réminiscences en plus hédoniste et rayonnant le temps du planant Little By Little. Car pour le reste, le bien-nommé Ghosts écrit sur les cendres d’un amour déchu navigue plutôt au confins d’une électro-pop romantique et d’une house mélancolique, illuminé par le chant toujours aussi sensible et capiteux de Natalie au diapason des arrangements éthérés et des subtiles programmations électroniques savamment orchestrés par Michael.

Un album désarmant que ce dernier, par ailleurs en cours de finition du quatrième opus de son projet solo Chicken Feed dans une veine plus ambient qu’à l’accoutumée, nous offre en avant-première à quelques semaines de sa sortie digitale via iTunes :

(pour précision, si les titres des chansons diffèrent parfois entre la version présentée sur Soundcloud et le tracklisting final, le seul véritable changement concerne l’ordre inversé des titres I Feel Like A Woman et Dead Or Alive)