J’ai perdu le souvenir, de ma première écoute, qui, c’est certain, à du être un grand frisson. A présent, c’est moins effrayant, je connais les émotions qui vont me traverser à l’écoute de cet album de Damien Rice. Mais j’ai parfois l’impression, qu’au fil des écoutes, au fil des ans, elles vont crescendo !

En vrac, on passe par

 La gorge nouée : pour ça, la méthode infaillible et de s’essayer au chant. En général, 30 secondes suffisent avant la première larme à l’oeil.

 Les yeux fermés : peut-être la suite logique, pour retenir cet excès de sensibilité, pour pouvoir crier quelques mots. Oui, on peut aussi crier, c’est possible, en de rares moments, ne les ratez pas.

 Le trouble : elle murmure, elle accompagne, elle charme, elle excelle, prends de la hauteur, chante en canon. Et oui, comme si l’application au chant de Damien Rice ne suffisait pas, il s’est offert les talents de Lisa Hannigan. Chanter comme elle le fait, à mon avis, même elle, doit être troublée.

 le coeur qui bat : pas étonnant, avec des arrangements de la sorte. Chaque instrument vient à son tour s’immiscer, si délicatement, si prudemment, tout en silence, qu’on se surprend à les entendre, là, juste à côté de nous.

Vous l’aurez donc compris, on ne peut porter un jugement à cet album. L’apprécier ? Non plus, ce ne serait pas juste. Il faut le vivre, au bon moment, dès que possible, éternellement. Et le bonheur est là, juste après.