The Men - Buyer Beware

1. Pony
2. At The Movies
3. Buyer Beware
4. Fire Sermon
5. PO Box 96
6. Charm
7. Black Heart Blue
8. Nothing Wrong
9. Control
10. Dry Cycle
11. The Path
12. Tombstone
13. Get My Soul

2025 - Fuzz Club Records

Sortie le : 24 février 2025

The Men - Buyer Beware

Aux dix titres de New York City (2023) répondent désormais les treize de Buyer Beware et si j’acoquine les deux en faisant fi des précédentes sorties (celui-ci doit être quelque chose comme leur quinzième album en tenant compte de tout, y compris des cassettes éditées en toute petite quantité), c’est parce qu’ils partagent beaucoup de points communs.
Au menu, punk rock prototypique de la Grosse Pomme tel qu’il se pratiquait à la fin des ‘70s/début des ‘80s sans qu’il ne s’agisse pour autant d’un pur décalque. The Men n’est pas, n’a pas envie d’être, ne sera jamais un groupe de reprises ni un groupe hommage capitalisant sur la bête nostalgie. Non, si The Men joue ce genre de petits brûlots agressifs qui explosent tout sur leur passage, c’est parce que l’exaspération est bien réelle, aujourd’hui comme hier (peut-être même encore plus aujourd’hui qu’elle ne l’était hier).

Alors, comme d’habitude avec eux, on trouve des choses qui se cramponnent très vite aux synapses et d’autres qui adhèrent moins mais la balance penche encore nettement du côté positif. J’ai certes toujours un peu de mal avec les titres à l’ossature plus classique (Black Heart Blue par exemple) ou lorsque The Men lève le pied (The Path) mais pour le reste, un large sourire de satisfaction barre mon visage lorsque Buyer Beware résonne quelque part.
Comme le groupe l’annonce en ouverture, “The world is ending/Grab a seat/Enjoy the ride” alors on obtempère sans se faire prier : The Pony, At The Movies, l’éponyme et un paquet d’autres avancent pied au plancher en ne s’encombrant d’aucun détour inutile. On y entend ce genre de martellement à la Stooges qui marque le tempo, des guitares chargées qui bégaient et labourent, une rythmique sauvage, une voix qui s’égosille et même, de temps en temps, un saxophone (sur le refrain de Buyer Beware par exemple).

On compte même quelques titres qui se ruban-adhésivent davantage par leur sauvagerie (The Pony, PO Box 96 ou Control) ou leur mélodie (Charm le bien nommé) et on se retrouve au final avec un album qui retrouve - l’air de rien - régulièrement le chemin de la platine.
Ça sent le caoutchouc brûlé, le frisson électrique, la tension et l’énergie live des corps massés devant la scène, c’est renfrogné et pugnace et ça vibre d’une belle pulsion de vie. Bien sûr, on a déjà entendu ça ailleurs et à maintes reprises mais l’a-t-on entendu en mieux ? Peu importe puisque l’essentiel est ailleurs et se résume à ce que The Men hurle au détour de Fire Sermon : “Now listen to me/Burn what you see/Burn everything”. Pas mieux !


( leoluce )

Disques - 26.01.2025 par RabbitInYourHeadlights
 


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