Le fondateur d’American Music Club, formation indie-pop culte de la scène de San Francisco au début des années 90, revient avec un dixième album solo en près de 30 ans de carrière.

Après des années d’une descente au enfer (addictions diverses, bides retentissants, épreuves dignes de "La chèvre" de Francis Veber) et quelques albums "mineurs", Mark Eitzel nous offre ici une jolie galette d’americana épurée. Sans être un retour aux premiers enregistrements, finies les expérimentations électroniques de The Invisible Man ou Candy Ass  : subsiste ici une production riche en détails mais pour le reste on se contentera d’une guitare sèche et des quelques accords du piano de Marc Capelle ou de l’accordéon de Franz Nicolay qui laissent la part belle au chant, aux harmonies et au texte, soutenus par des rythmiques aux variations subtiles.

Bref un album simple et intime sans être simpliste, l’occasion rêvée de (re-)découvrir un artiste encore trop confidentiel de ce coté-ci de l’Atlantique.