YuLeS - The Release
Puisque YuLeS a enfin sorti son album en vrai, et qu’il est magnifique, réjouissons-nous !
1. The release
2. Carry on
3. Desperation Land
4. The Previous Time
5. This is my Xmas song
6. Refugee
7. Warning to the powerful orators
8. Sarah
9. My ’70s Girl
10. The unconscious master
11. Over in America
12. One sleepless night
Inutile de rappeler que dans notre rédaction, nous étions plusieurs à attendre cette sortie comme le messie. Et que, de retards en retards, d’espoirs en annonces, le temps se faisait long. En effet, cela faisait un moment que le disque aurait dû sortir, et, rage de chez rage, on n’avait rien que des prestations splendides à se mettre sous la dent... comment la pop lumineuse et acoustique des frères Charret allait-elle être transposée en studio ? Que donneraient des arrangements et une batterie sur ces morceaux joués en concert en duo, à grands renforts d’astuces rythmiques et de pédales de démultiplication ? Qu’allions-nous manger ce soir ? Pourquoi les goëlands sont-ils blancs ? Hein, d’abord ?
Et puis ces derniers temps on a appris que My Bloody Valentine étaient en studio et avaient enregistré les trois quarts d’un nouvel album... Et si CA c’était possible, alors il se pouvait bien que l’album de YuLeS sorte, lui aussi, après tout...
Dès les premières notes de piano et les premiers mots sussurés, bien entendu, le charme opère... The Release est bel et bien l’écrin à joyaux promis, naviguant à l’aise entre mélancolie et chansons communicatives (après tout ce temps à le rôder dans les cafés, il fallait bien une chanson pour (tenter de) faire chanter le public (avec succès), comme Warning to the powerful orators, ses cuivres de fête foraine et ses choeurs façon pub-rock enfievré). A force de vibrer et de frissonner, il fallait bien que les versions studio de Carry on, My 70s Girl et Desperation Land soient à la hauteur de toutes ces émotions ressenties... et c’est le cas.
Ayant délaissé depuis longtemps toute prétention bruitiste au profit de mélodies acoustiques d’une limpidité sans égal, les chansons de YuLes risquent bien de vous hanter pendant fort longtemps, et le disque de tourner encore et encore et encore dans vos platines. Achetez-en d’ailleurs deux, vous allez en user un, c’est sûr.
Les arrangements (claviers, batterie, mélodica, flûtes, j’en passe et des meilleures) se sont intégrés à merveille dans les compositions simples et efficaces, la voix (magnifique, l’avions-nous précisé ?) de Guillaume est fidèle au rendez-vous (A écouter sans retenue, Sarah et son ambiance poignante à souhait), toute de justesse et de douceur, et tout coule sans faux bond, sans fausse note, ni aucun signe que ce soit de ne serait-ce qu’une once de mauvais goût (musical, s’entend. Pour le reste, voyez avec eux)...
Et vous aurez même droit, fin d’année oblige, à une chanson au titre évoquant Noël (mais ne contenant ni lutin, ni traîneau, ni sapin, à peine un chapeau de Père Noël).
Un disque qu’on rangera sans problème à côté de celui de leurs compatriotes (et des miens, donc... comment ça je fais du chauvinisme ? Ha non, sur ce coup-là, avec un disque pareil, ils pourraient être albano-uruguayens que ce serait la même critique...) Polarsun, avec qui ils cultivent la même lucidité mélodique et le goût pour les folk-rockeurs des années 60 et 70 (This is my Xmas song est révélateur à ce niveau-là) teintée d’un soupçon de psychédélisme discret.
Du bonheur. Ha, et de la joie aussi. Et des grosses émotions. C’est poignant, c’est beau, c’est... bon j’arrête là, ok.
Jetez un oeil et une oreille sur le site officiel du groupe, avec aussi des morceaux à écouter, et vous verrez bien. Et si vous pouvez les voir en concert, c’est tout aussi bien (et même mieux, parce que c’est pour de vrai, qu’ils communiquent une bonne humeur invraisemblable à chaque fois et que la performance à deux est au-delà de tout... et qu’il y a toujours en bonus d’incroyablement belles reprises.)
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