MGMT - Loss of Life
1. Loss of Life (Part 2)
2. Mother Nature
3. Dancing In Babylon (feat. Christine and the Queens)
4. People In the Streets
5. Bubblegum Dog
6. Nothing To Declare
7. Nothing Changes
8. Phradie’s Song
9. I Wish I Was Joking
10. Loss of Life
Sortie le : 23 février 2024
Pourquoi donc un avis sur ce nouveau MGMT, groupe que l’on pensait mort-né et dont la seule véritable réussite, qui doit énormément à son producteur Dave Fridmannn (Mercury Rev), restera probablement à jamais l’inaugural Oracular Spectacular, frais, efficace et plutôt spontané à défaut de réinventer le fil à beurrer l’eau chaude ? Eh bien tout simplement parce qu’il y a, contre toute attente avouons-le, deux ou trois jolies choses sur ce Loss of Life en dépit d’une emphase parfois dégoulinante, pas forcément arrangée par la production tout sauf spacieuse et taillée pour les services de streaming de Patrick Wimberly (Chairlift) ou les quelques OPNeries typiques des contrastes tape-à-l’oeil d’un Daniel Lopatin heureusement discret ici (cf. tout de même les arpèges et synthés moches et datés d’un morceau-titre aux arrangements boursoufflés de Flaming Lips dernière période, qui a la mauvaise idée de servir de conclusion à ce 5e opus), au point d’en faire, à défaut d’un bon disque, un (légèrement) meilleur album que l’insupportablement grandiloquent et incompréhensiblement culte Congratulations (mais si rappelez-vous, le "fameux" gloubi-boulga psyché-prog de 12 minutes ni fait ni à faire de Siberian Breaks, à peu près aussi élégant qu’un éléphant dans la cuve de bubblegum verdâtre d’un certain film de Gérard Oury avec le pitre grimaçant que vous savez en papillotes de rabbin).
Quelques trigger warnings tout de même puisque c’est dans l’ère du temps : attention aux allergiques, l’album reste très pompier (ô suprise... hum, la palme au long, très long Nothing Changes) en plus d’être connoté 80s (et un peu 90s aussi quand même, ce qui est tout de suite plus sympa, cf. le fuzzy Mother Nature, première et meilleure vraie chanson de l’album magnifiée par une production plus dense et magnétique), avec beaucoup d’emprunts qui sauteront aux oreilles des puristes de l’art pop de l’époque, des Talking Heads aux Boo Radleys, et agaceront probablement ceux qui comme moi ne nourrissent aucune nostalgie pour cette période infiniment surcotée de la pop à guitares, avec un côté soft rock assez marqué (le tout juste décent People In The Streets) mais aussi quelques chouettes réminiscences de Bowie et T. Rex que l’on prend volontiers le temps du très réussi Bubblegum Dog. Et puis surtout, et là c’est dur quand même, il faut se fader une collab absolument imbuvable avec Christine la Chouine à la hauteur de ce que ça pouvait laisser augurer sur le papier, un tue-l’amour piano-disco digne du pire d’Elton John avec son duo de voix minaudeuses lourdement en avant qui aurait pu suffire à me faire suspendre l’écoute si j’avais été mal luné... vous voilà prévenus.
Mais sinon, outre Mother Nature donc, il me faut bien admettre avoir été cueilli par l’acoustique solaire presque Big Star-esque de Nothing To Declare et même par le romantisme relativement feutré d’un I Wish I Was Joking assez désarmant malgré ses choeurs féminins criards, qui ne devrait pas déplaire aux admirateurs des belles heures de Todd Rundgren. Un album ni bon ni complètement mauvais en somme, mais loin de la purge anticipée et c’est déjà pas mal.
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