Duo né en 2014 sur les bords du lac d’Annecy, Nevraska sort son second album I left work on my way home December 1st 1955. Le groupe propose un registre intense croisant ses influences progressives et math-rock dans une référence au monde industriel de l’après-guerre.

Alors que la guitare semble être son fil conducteur, Nevraska exclut cet instrument pour se recentrer sur sa cousine à quatre cordes. I left work on my way home December 1st 1955 résonne dans son intégralité d’une basse rythmique fiévreuse aux distorsions harmoniques (Welcome to first class). Cette dernière épouse les contours d’un jeu de batterie libre et nuancé. Nevraska déborde ainsi d’une énergie intense dégagée par huit compositions solides et homogènes. Exprimant dans son ensemble une certaine gravité, l’album se voit auréolé de quelques envolées éblouissantes (Panic Highway) éclairées de samples vocaux (Invisible walls). Ce même sampleur diffuse également quelques sonorités électroniques bienvenues (A bit more), suivies d’une expérimentation jazz (Hornet vision) légitimant la pochette soignée de I left work on my way home December 1st 1955 .

Avec son dernier LP, Nevraska tape juste avec subtilité.