Le début d’année 2012 s’annonce chargé du côté du label Ici D’Ailleurs dont deux des plus illustres représentants s’apprêtent à sortir leur nouvel opus.
Révélé l’an dernier par le lyrisme et l’élégance de son premier album 613 livré dans la foulée d’une série d’EPs tout aussi remarquables quoique plus confidentiels, Louis Warynski aka Chapelier Fou sera ainsi de retour l’an prochain avec son successeur, sur lequel on ne sait malheureusement rien de plus à ce stade.
Concentrons-nous donc plutôt pour le moment sur l’actualité de Matt Elliott (photo), invité de marque du Chapelier sur l’album sus-mentionné et sans nul doute l’une des grandes sources d’inspiration de sa fusion de boucles électroniques et de spleen acoustique. Après The Dark qui marquait l’an dernier la résurrection en grande pompe de son projet plus électro The Third Eye Foundation (en concert le 12 décembre à la Fondation Cartier pour les amateurs de tourbillons torturés), le Bristolien revêtira donc une nouvelle fois son costume de folkeux mélancolique et habité sur The Broken Man, mixé par son ami Yann Tiersen - qui l’avait convié l’an dernier à prendre part aux choeurs de son album Dust Lane - et prévu pour le 16 janvier (journée décidément à marquer d’une pierre blanche).
Précédé d’un double single en vinyle limité - Dust, Flesh And Bones / The Pain That’s Yet To Come - dont certains exemplaires signés de la main du musicien, le successeur de l’intense Howling Songs qui venait clore en 2008 sur un mode plus électrique la trilogie hantée qu’avait entamée trois ans plus tôt l’ambitieux Drinking Songs, promet plutôt de renouer avec la veine folk plus délicate et métissée du beau Failing Songs, pétrie de ce romantisme désespéré qui ressort déjà des titres même des chansons de l’album. "Le dernier était déjà triste, mais je pense que celui-là est le plus malheureux de tous" avoue d’ailleurs l’Anglais à propos de ce cinquième opus à la pochette particulièrement mortuaire.
Une impression confirmée au Point Éphémère fin septembre où l’auteur du génial The Mess We Made vient de révéler quelques-uns de ces nouveaux titres en avant-première avant son départ pour la Grèce pour une série de concerts, cf. ce Dust, Flesh And Bones filmé à Athènes il y a quelques jours à peine :
... et par cette interview où il est notamment question de fantômes, de vies antérieures, de Maria Callas et de la mystérieuse universalité des émotions en musique, entrecoupée d’un second extrait The Pain That’s Yet To Come plus marqué que jamais par le folklore latin et en particulier la musique andalouse :
A noter que The Broken Man sera disponible en mp3 dès le 24 novembre et que pour toute précommande en vinyle ou CD à compter de cette date vous recevrez également l’album en version digitale, une décision prise en conscience des inévitables leaks qui se multiplient sur la Toile dès l’envoi des premières copies promo...