Étonnant comme le premier et magistral morceau One Hand Loves The Other ne laisse en rien présager du plus beau rétro-pédalage de l’année. Twist Again débute ainsi sur les bases d’un néo-psyché-folk, mais rapidement, avec un peu d’art et beaucoup de manières, David et Meredith Metcalf nous plongent dans un revival eighties, seventies, sixties, fifties et même fourties. Quel ravissement.

Il y a tout de même des références pièges que je ne peux m’empêcher de citer. Je pense aux Rubettes, à Aphrodite’s Child ou à la dernière chorégraphie kitsch d’un Fabrice Luchini en pleine crise. Oulala, ça part en vrille et on va à nouveau faire fuir tout amateur potentiel, celui-là même qui s’était enfui lorsque j’avais voulu lui parler de Music Go Music. Reste encore un peu, ô toi qui a si bon goût musicalement parlant. Je te le promets, aucune niaiserie ni même de pose aguicheuse, ça croone avec classe, ça caresse dans le sens du poil juste comme il faut, et pour tout te dire, Twist Again est typiquement le genre d’album taillé pour rejoindre sur mon étagère le tout premier Bowie de 1967, la compil Scott Walker Sings Jacques Brel ou un bon vieux Nits des familles. Je brouille les pistes comme je peux, il y a des trésors qui se méritent.