Photographe, graphiste, peintre, désigner, poète, réalisatrice de films expérimentaux... l’Allemande Hanne Adam a plus d’une corde a son arc et du talent à revendre.

On se contentera donc avec regret de parler musique et plus particulièrement de son deuxième long format paru en janvier dernier, dont les longues plages mouvantes de glitchs organiques, pile entre ambient pulsatoire, IDM en suspension et sensibilité post-classique, multiplient les couches de drones éthérés et d’arrangements impressionnistes en un flot hypnotique dont le fragile équilibre émotionnel menace à chaque instant de basculer dans un abîme autrement plus obscur. "Un outil de libération de l’esprit" selon ses propres termes, qui "donne une voix à la douleur" et croise avec autant d’élégance que de mélancolie les minutieuses expérimentations électro-acoustiques d’Oval et les abstractions mentales plus cinématiques de Pleq.

A noter par ailleurs pour les amateurs de musique électronique et de concepts neufs que la musicienne vient de sortir un "split flash-drive" avec Thomas Park aka Mystified, prolifique soundscaper dark-ambient dont on vous reparlera très bientôt dans le streaming du jour. L’idée étant de partager les 4 gigas d’une clé USB entre les disques et vidéos de l’un et de l’autre, avec pas moins de trois albums inédits côté adamned.age dont un lorgnant sur la techno minimale et un autre sur le trip-hop.