Bien beau tir groupé chez NPR ces jours-ci avec pas moins de cinq écoutes intégrales d’albums attendus de pied ferme en ce début de mois de mars :
R.E.M. - Collapse Into Now : vous avez jusqu’au 8 mars pour découvrir le 15ème opus des Athéniens, sur lequel on ne s’étendra pas davantage qu’ici si ce n’est pour confirmer tout le bien que l’on pense de ce retour en forme annoncé, malgré sa relative absence de surprise.
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Wye Oak - Civilian : même traitement pour le troisième opus de cette sensation indie-pop du moment avec laquelle nous avions déjà eu l’occasion de nous familiariser il y a quelques semaines via Soundcloud. Le duo de Baltimore associé récemment à Jonathan Meiburg et sa bande sur leur surprenant EP Shearwater Is Enron a le vent en poupe et comment les blâmer, eux qui savent déjà si bien mêler à l’image des Texans songwriting épique, évidence mélodique et production nébuleuse.
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Kurt Vile - Smoke Ring For My Halo : même punition pour l’ancien guitariste de The War On Drugs finalement remarqué en 2009 pour son troisième opus Childish Prodigy, qui dévoile son successeur Smog Ring For My Halo jusqu’au 8 mars également. L’occasion de retrouver dans une version plus léchée mais toujours aussi personnelle le folk-rock du tout jeune Philadelphien, déjà dans les petits papiers de Sonic Youth ou Bradford Cox pour son son jeu de guitare singulier et ses compos aussi flamboyantes que brumeuses, que les parisiens pourront apprécier sur la scène de la Maroquinerie le 23 mai.
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Alexi Murdoch - Towards The Sun : 8 mars toujours, la semaine va être chargée mais si le nom d’Alexi Murdoch (photo) est le moins connu du lot malgré la présence de morceaux de son premier opus Time Without Consequence dans les génériques de séries TV aussi appréciés du grand public que Prison Break, Stargate ou Newport Beach, il serait dommage de passer à côté de la folk solaire de ce Towards The Sun tant le chant, le jeu de guitare et l’écriture du Londonien n’ont pas volé leur comparaison avec Nick Drake ou José González, la production impressionniste et foisonnante en sus.
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The Mountain Goats - All Eternals Deck : last but not least, John Darnielle aura quant à lui un petit délai, autorisé à défendre jusqu’au 29 mars le successeur du paresseux The Life Of The World To Come de 2009. Un treizième album qui devrait néanmoins n’avoir aucun mal à replacer les Nord-Caroliniens sur la carte d’une indie-pop aussi ardente que finement ciselée, l’auteur de Tallahassee et The Sunset Tree crachant avec plus de fébrilité et de mordant que jamais son angoisse de la fatalité avec l’appui de producteurs divers et variés, du très prisé John Congleton (de The Paper Chase) à O.G. Erik Rutan, venu quant à lui du death metal, en passant par Brandon Eggleston (ingénieur de longue date pour le groupe ainsi que pour Josh Ritter ou Pelican, entre autres) ou encore Scott Solter (John Vanderslice, Lost In The Trees), pour un résultat tour à tour intimiste ou dynamique, dépouillé ou parfois plus touffu.
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A noter qu’en faisant vite, vous pourrez également jeter une oreille au nouvel opus de Lucinda Williams paru hier, preuve qu’à l’approche de la soixantaine et trois ans après l’excellent Little Honey, l’auteure du classique folk-rock Car Wheels On A Gravel Road épaulée ici par des guitaristes de l’acabit d’Elvis Costello ou Greg Leisz a encore une voix, une plume et une vision à la hauteur de son succès public outre-Atlantique, on ne peut pas forcément en dire autant des Dylan, Springsteen et co.