Pretty Lights - Glowing In The Darkest Night EP
Présenté comme un EP par son auteur, Glowing In The Darkest Night a pourtant tout du LP. Sa durée d’abord (quarante cinq minutes), mais surtout sa cohérence et sa construction, qui auraient mérité une autre classification de la part du beatmaker de Denver.
1. Still Night
2. Out Of Time
3. Looking For Love (But Not So Sure)
4. Shining Bright Despite The Plight
5. Gazing At The Glare
6. Drift Away
7. Gold Coast Hustle
8. So Much In The Dark
Au-delà de ces détails, Glowing In The Darkest Night est certainement l’une des plus grosses réussites de l’année en matière d’abstract hip-hop. Car, autant l’affirmer tout de suite, Derek Vincent Smith reprend les choses là où RJD2 les avait laissées avec son Deadringer.
Il y a en effet bien longtemps qu’un artiste n’avait pas réussi à lier avec autant de soin le son groovy du hip-hop instrumental à l’exigence de ses compositions, puisque les deux influences évidentes de Pretty Lights, en l’occurrence RJD2 et DJ Shadow, n’ont plus hissé leurs livraisons à un tel niveau depuis bien longtemps, se contentant même du strict minimum sur leurs derniers opus (respectivement The Colossus et The Outsider ).
Sur Glowing In The Darkest Night, les bruits affluent de partout, sans jamais sombrer dans la grandiloquence ni l’excès. Still Night, titre inaugural de l’EP (on se force à ne pas parler d’album...), représente tout à fait l’esprit de la première partie de l’exercice. On est ici confronté à de véritables hymnes d’abstract hip-hop qui s’emboîtent à merveille, sans jamais revoir leur niveau d’exigence ni la qualité de leur groove à la baisse.
La deuxième partie de cet EP quant à elle, sans évidemment renier ce côté hip-hop, navigue dans des eaux relativement proches mais pas totalement similaires. On côtoie ainsi le trip-hop de Massive Attack, voire davantage encore celui de Tricky, époque Blowback (Gold Coast Hustle), ou encore les compositions de The Cinematic Orchestra (l’intro de Drift Away). Avant de renouer, pour le dernier morceau de l’album, avec un son à la Deadringer ...
Et si vous n’êtes pas rassasiés, Pretty Lights a également sorti deux autres EP fleuves cette année, Making Up A Changing Mind et Spilling Over Every Side, en libre téléchargement tout comme ce troisième volet de la série sur son site officiel.
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