Alina Simone - Placelessness

In Bed With Alina, c’est le nouveau film américano-ukrainien qui me fait rêver depuis quelques jours. Et c’est toujours la même chanson, une jeune artiste, une guitare, une voix intense et me voilà encore à faire des infidélités.

1. Velvet painting
2. Saw Edged Grass
3. Refugees
4. Pacifica
5. Swing
6. Nightswimming
7. Black Water
8. Lonesome
9. Riot Act
10. Country of Two

date de sortie : 18-06-2008 Label : Travelling Music

C’est tout de même dingue. Alors que je pourrais finir un jour par me contenter de posséder les albums de Shannon Wright, Scout Niblett, Kristin Hersh, Helluvah, Katel, My Brightest Diamond, décidément non ça ne me suffit pas : jouir, toujours un peu plus des charmes et des propos offerts par quelques artistes féminines, voilà une des raisons qui me poussent inlassablement dans les pièges tendus par ces dames.

La nouvelle prétendante avec qui j’ai déjà passé quelques nuits s’appelle Alina Simone. Née en Ukraine et atterrie aux States quelques années plus tard, la voilà prête à faire décoller sa carrière. J’en suis ravi et je suspends mes lèvres à son album. Car en musique c’est évident la polygamie est de mise ; qui n’a jamais juré plusieurs fois par an fidélité à tel album ou telle artiste ? Aujourd’hui avec Placelessness et cette charmante brune, ai-je d’autres choix que de sortir le grand jeu ? La séduire, vous convaincre, ne pas résister à ses charmes, imaginer quelques ébats amoureux qui se dérouleraient avec cet album en bande son, oui c’est ça on ne fait pas assez l’amour en musique.

Le préliminaire, c’est Velvet Painting qui en 2 minutes nous laisse juste le temps d’enlever quelques fringues superflues. De son côté et simplement habillée du couple basse/batterie, elle prend le temps de distiller quelques notes issues de sa guitare électro-acoustique. Alina Simone pose les bases somme toute classiques d’une aventure amoureuse, mais c’était sans compter sur cette petite botte secrète où elle emmène sa voix l’espace d’un instant un peu plus haut. J’ai souvenir que Shara Worden m’avait déjà fait le coup mais pas avec cette discrète timidité.

Vous l’aurez donc compris notamment avec les références citées plus haut, Alina Simone joue de ses ambiances folk rock. Quelques caresses (Swing, Nightswimmging) où la voix presque seule suffit à nous émoustiller, des mots échangés (Refugees, Lonesome) où le ton est un peu plus vindicatif, quelques trucs osés même avec Riot Act et une mêlée déjà sublime (Saw Edged Grass) ; il n’y a vraiment rien à jeter sur cet album, elle fait mouche à chaque fois.

J’irai même jusqu’à qualifier quelques instants forts comme ce Black Water où elle se décide à sortir quelques accessoires, on pense à Scout Niblett sortant son Bonnie Prince Billy d’ami en habit de fantôme (à moins que ce ne soit l’inverse). Le rythme lent, appuyé et sexué qui avait fait fureur sur le Pod des Breeders est bien au rendez-vous. Elle finit par crier, nous avec. Une deuxième et attendue chevauchée, Pacifica, est également de la partie. Le rock se dévoile un peu plus avec un son ample et des motifs commandés à la voix. Elle fait ça bien, je vous le jure.

J’en vois certains qui se disent, une de plus. Non, non, ne me croyez pas si volage que ça. Alina Simone est une artiste d’exception et capable de bouleverser les coeurs. Le charme naturel de ses compositions est une évidence et je ne doute pas qu’elle saura confirmer tout le bien que je pense d’elle très prochainement. Un album Everyone is Crying Out to Me, Beware, constitué de reprises de la chanteuse punk-folk et poète russe Yanka Dyagileva est déjà prévu. Alina Simone, l’amour du risque ?

Chroniques - 21.09.2008 par indie
 


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