Les Dresden Dolls, duo bostonien mêlant piano cabaret et énergie punk, viennent de sortir en début de semaine une compilation qui aura la lourde tâche de nous faire patienter jusqu’à une éventuelle suite à leur superbe Yes, Virginia... qui les avait fait découvrir plus largement dans nos contrées en 2006.
No, Virginia... (voir le tracklisting), comme son nom le laisse aisément deviner, propose donc inédits et démos de ce deuxième opus unanimement célébré, ainsi que les enregistrements récents de chansons écrites à l’époque par Amanda Palmer (chant et piano) et Brian Viglione (batterie et guitare) mais jamais couchées sur bande jusqu’ici. Pour les fans, une édition limitée de l’album offre même trois faces-B supplémentaires, dont une en version live.
Quant aux néophytes, ils n’entreront pas forcément ici par la plus mauvaise porte pour découvrir la narration brechtienne débridée, les mélodies décadentes, la puissance brute et la douleur sous-jacente des chansons du duo, dont les performances live en ont déjà retournés plus d’un. Amanda ayant en effet précisé que si ces inédits n’avaient pas trouvé leur place sur Yes, Virginia..., il s’agissait d’une question de cohérence et de rythme dans la construction de l’album et nullement de qualité, comme en témoignent le poignant The Kill en écoute sur myspace ou encore le premier single Night Reconnaissance, histoire d’une jeune banlieusarde victime de brimades qui se réfugie dans son obsession hors-la-loi pour les nains de jardin et autres ornements de pelouses, et dont voici la vidéo déjantée comme il se doit et signée comme toujours par Michael Pope :