Architecture in Helsinki : just for fun !
Alors que Places Like This , leur dernier album sorti le mois dernier remplit toutes ses promesses, et que la joyeuse bande investit une nouvelle fois ce soir la scène de la Maroquinerie pour un concert d’ores et déjà complet, un retour sur l’interview que nous avait accordé le très sympathique Cameron Bird au printemps dernier s’impose.
Comment est née l’aventure d’Architecture in Helsinki ?
Cameron : J’ai grandi en Australie et très jeunes avec des amis nous avons commencé à faire de la musique comme beaucoup d’adolescents. Plus tard, nous avons déménagé à Melbourne et rencontré des personnes qui étaient en école d’art, et nous avons monté un groupe.
Pourquoi avoir choisi ce nom ?
Le nom s’inspire de la méthode dada. Nous avons découpé des mots sur un journal et quand nous les avons mis les uns à la suite de l’autre, ça a donné ça. Cela nous a beaucoup plu alors nous l’avons gardé.
Comment s’effectue le travail de composition entre six personnes et énormément d’instruments ? Est-ce difficile d’aboutir à quelque chose de cohérent ?
J’écris la musique et les paroles. Toutes les chansons sont différentes. Des fois j’écris toute la musique, des fois un peu de musique et toutes les paroles. Puis je soumets l’idée au groupe et on s’y met ensemble. C’est très facile, nous avons des idées et sentiments similaires.
Vous écrivez la musique avant les paroles ou plutôt l’inverse ?
Ça varie selon les chansons. Sur le dernier album nous avons surtout commencé par la musique, mais parfois les paroles viennent avant.
Par vos chansons, désirez-vous nous délivrer un message ? Si oui lequel ?
On n’essaye pas vraiment de délivrer un message, on se focalise surtout sur les émotions. On essaye d’écrire des morceaux qui délivrent quelque chose de positif, d’énergique voire d’euphorisant. Mais sans aucune prétention, juste pour divertir.
Comment est née l’idée de ’We Died They Remixed’ ?
On a beaucoup d’amis qui font des remixes et qui souhaitaient remixer nos morceaux. A la fin nous avions tellement de matière, qu’on a donc décidé de sortir tout ça sous la forme d’un album. C’est avant tout une histoire d’amitié et nous sommes très contents de ces collaborations.
Votre nouvel album a l’air de sonner encore plus ’groovy’ et dansant que les premiers LPs, c’était une orientation qui était voulue au départ ou ça s’est imposé lors des sessions de travail ?
Ça vient naturellement. On s’est orienté sur cette voie car nos dernières chansons sont assez courtes. De plus en live nous aimons donner un coté groovy à nos morceaux, en nous lâchant, en explorant les rythmes et les beats. Nous n’avons pas trop intellectualisé, nous voulions des chansons dansantes, plus dans le ressenti. On s’est donc orienté dans cette direction très naturellement.
Y a-t-il eu plus de pression dans la composition de cet album du fait de votre notoriété ou pas vraiment ?
Non, pas du tout. Je suis tellement excité d’écrire de la musique, c’est encore nouveau pour moi. J’ai tellement d’idées que j’ai peur de ne pas avoir assez de temps pour tout exploiter !
Vous avez déjà effectué une série de concerts pour présenter votre nouvel album, avez-vous eu des surprises ou difficultés pour retranscrire sur scène les nouvelles chansons ou pas vraiment ?
La réponse du public a vraiment été fantastique. Ce n’est jamais évident de présenter des nouvelles chansons en live alors que personne ne les connaît. On ne sait jamais comment le public va réagir, est-ce que ça va leur plaire, et là le résultat a vraiment été incroyable. C’était génial.
Qu’est ce que vous préférez en tant qu’artiste, composer et créer, ou être sur scène et jouer vos chansons devant le public ?
Ça change tout le temps. Avant c’était plutôt me retrouver en studio et faire un chef d’oeuvre, maintenant c’est plus jouer en live. Se retrouver sur scène avec le groupe et ressentir les émotions transmises par le fait de jouer devant un public.
Qui s’occupe des visuels de vos albums ?
C’était moi qui m’occupait de l’artwork avant, mais pour le dernier album nous avons décidé de travailler avec Will Sweeney, un britannique. Les éléments visuels sont très importants pour nous, cela doit faire un tout avec la musique.
Avez vous des artistes Australiens encore peu connus chez nous à conseiller à nos lecteurs ?
Bien sûr ! En ce moment il y a un type qui s’appelle Muscles et qui risque de faire parler de lui. Il y a aussi des groupes comme Soft Tigers, Qua, qui sont très bien.
Pour finir, quels étaient vos espoirs et vos aspirations au début ? Se sont-ils réalisés ou pas encore ?
Oh, on ne pensait déjà pas aller si loin donc .... La musique était avant tout un passe-temps pour moi, et puis nous avons fait un disque … Il n’y a jamais vraiment eu de plan, donc je suis très heureux d’être là où on est maintenant.
Interviews - 18.09.2007 par
, ,Annoncé plus ambitieux que son sympathique prédécesseur Places Like This dont l’électro-pop plutôt immédiate ne nous avait pas laissé un souvenir impérissable en 2007, le quatrième opus des trublions australiens d’Architecture In Helsinki se révèle néanmoins sous son jour le plus hédoniste et radio friendly via le robotique Contact High et surtout un (...)
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