Après le départ de la seconde soeur Valtýsdóttir, Kristín Anna (alias Kria Brekkan, auteur cette année du joli Pullhair Rubeye avec son ami Avey Tare d’Animal Collective), le groupe islandais Múm s’est resserré autour de son duo fondateur, Örvar Þóreyjarson Smárason et Gunnar Örn Tynes, qui ont fait appel à quelques amis pour enregistrer leur quatrième album. Intitulé, plus étrangement que jamais, Go Go Smear The Poison Ivy, Let Your Crooked Hands Be Holy ("Va, va badigeonner le lierre vénéneux, laisse tes mains biscornues être bénites", tout un programme), il paraîtra sur le label FatCat le 24 septembre prochain, et sera précédé en août du single They Made Frogs Smoke ’Til They Exploded (sic).
Après l’électronica mélodique et cosmique, rêveuse et évocatrice de leurs débuts, influencée par le post-rock et la musique de chambre comme par Aphex Twin ou Christian Fennesz, puis les complaintes brumeuses et douce-amères, nourries d’instruments plus traditionnels, du languissant mais bouleversant Summer Make Good , le groupe s’est sensiblement réorienté vers une "poptronica" déjà touchée du doigt avec leur chef-d’oeuvre Finally We Are No One , mais semble devoir autant aux deux précédentes périodes du groupe qu’à de toute nouvelles influences allant de la pop psychédélique au hip-hop en passant par les compositeurs de musiques de films des années 60.
Pour preuve, le formidable Dancing Behind My Eyelids en écoute sur myspace, et surtout Guilty Rocks, proposé au téléchargement par nos confrères de prefixmag.com : quelque part entre Lalo Schifrin, Michel Legrand, Yann Tiersen et Blackalicious (!), vous nous en direz assurément des nouvelles.