Aujourd’hui on vous fait découvrir le premier EP de la New-Yorkaise Lia Pikus, violoncelliste et songwriter qui lâchait sans label en février dernier ce Ritual aux 6 titres vibrants et capiteux. Si ce n’est pour les limites de l’enregistrement (qu’on imagine) en home studio ne permettant pas tout à fait à l’instrument de déployer toute son ampleur, l’EP aurait pu constituer une bien jolie sortie classical ambient, ménageant d’ailleurs quelques instrus bien immersifs à l’image du bucolique My Body Becomes The Sea tout en cordes pincées et field recordings ornithologiques, ou le court Wind au néoclassique épuré.

Mais la musicienne originaire de Brooklyn ne s’est pas arrêtée en si bon chemin et a choisi d’utiliser ses compositions comme écrins à de véritables chansons, et si Mountainside malgré ses beaux élans lyriques aux arrangements polyphoniques et au crescendo assez irrésistible, ou surtout plus loin le mélancolique Time, font craindre quelques minauderies du chant qui viendraient déséquilibrer l’ensemble, Salt avec ses choeurs éthérés sur fond de nébulosité orchestrale fait déjà bien meilleure impression sur le plan vocal, évoquant pourquoi pas Julee Cruise ou le 4AD des années 90 (His Name Is Alive et compagnie), et il en est de même du suave Surrender avec ses superbes harmonies oniriques, sorte de chaînon manquant entre le Andrew Bird de la grande époque et la dream-pop d’une Hope Sandoval.

Un espoir à suivre avec attention !