B R A H J A - EEG Coherence

1. Jitters (an antidote)
2. Apollo-gy
3. NOOO (Apophasis)
4. Medicine Woman Meets Father Sky
5. Care


Sortie le : 7 avril 2024
Après un mois de mars riche en très belles sorties jazz transverses (des albums de Prefuse 73 et des Messthetics commentés dans notre dernier top mensuel à ceux de Jahari Massamba Unit aka Madlib & Karriem Riggins et de Cassie Kinoshi’s seed., dont on vous reparlera sûrement), avril semble plus calme en la matière, avec un beau sommet toutefois puisque BRAHJA (soit le New-Yorkais Devin Brahja Waldman et son groupe à géométrie variable) y fait son grand retour, deux ans après le superbe Watermelancholia (cf. #47 ici).
Outre l’intéressé, saxophoniste et claviériste pour l’essentiel, on y retrouve Janice Lowe à la flûte et aux harmonies vocales sur un morceau mais pour le reste le line-up diverge entièrement de celui de l’opus précédent, avec Sam Shalabi croisé l’an dernier sur le side project Kadef à la guitare, Liam O’Neill qui prend la place de Malick Koly à la batterie et un certain Morgan Moore à la basse. En parlant de Kadef et de son blues-jazz saharien, on en trouve d’ailleurs de belles réminiscences sur le tendu Apollo-gy tout en fingerpicking du désert mais pour le reste, retour à cette intensité plus feutrée et volontiers hantée (la palme au très psyché Medicine Woman Meets Father Sky) qui doit toujours pas mal au Ornette Coleman de la grande époque (NOOO, dont le crescendo rythmique se fait néanmoins assez martial) et flirte à son meilleur avec la densité mélangeuse de big band expé contemporain, tantôt lyrique ou dissonante, du Fire ! Orchestra (Jitters).
Et comme on ne se refait pas, c’est du côté d’un jazz assez déglingué évoquant Zorn ou même Primus autant que Coltrane et Coleman que se termine cet excellent EEG Coherence, avec un Care de près de 12 minutes riche en babillages guitaristiques discordants sur une section rythmique qui tient à peu près la baraque. Grand disque, une fois de plus !

Des kilomètres de phrases pour ceux qui aiment le jazz, comme chantait Michel. Avis à la population : mes deux sorties musicales préférées de 2024 sont dans ce volet, et même si ce sont justement ces albums qui ont justifié l’inclusion de la "library music" dans un classement par ailleurs beaucoup plus jazz, la qualité générale de cette sélection (...)


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