Le streaming du jour #1751 : IDK IDA - ’The Bug’
Avec The Bug, IDK IDA se révèle comme une artiste à suivre de très près, tant ce premier album s’est avéré être une pépite incontournable de cette année 2017. Entre ambient et électro, ce disque captive et passionne, au point d’être devenu l’un des derniers coups de cœur de notre rédaction.
Malgré quelques concerts, certes assez confidentiels, la sortie de The Bug aurait presque pu passer inaperçu, et nous, nous serions certainement passés à côté de l’un des meilleurs albums de cette année.
Longing, le titre introductif, nous met immédiatement dans l’ambiance avec ce chant obsessionnel, où la Danoise basée à Reykjavík entonne une sorte d’incantation dont l’objet ne nous apparaît pas clairement. Quoiqu’il en soit, elle a réussi à faire en sorte de ne pas nous détourner de notre écoute et Wires arrive, sans crier gare, avec ses inspirations vaguement trip-hop d’abord, avant de glisser subtilement vers des sonorités plus électro qui rappelleraient presque les premières heures de Goldfrapp.
Dès lors, les jalons sont posés : IDK IDA parvient à créer un décor musical, fait de synthés, bidouilles électroniques et field recordings, sur lequel elle pose parfaitement sa voix - voix aux multiples facettes, allant même jusqu’à prendre des accents soul (Game Of Tag). Car en effet, ce chant, envoûtant, constitue l’une des nombreuses forces de The Bug, et l’on pourrait évoquer Beth Gibbons, non pas pour une similitude de leurs timbres, mais pour cette capacité à allier fragilité et puissance aussi bien que pour leurs interprétations possédées.
Il faut également noter l’excellente homogénéité des compositions de ce disque qui ne souffre d’aucun temps faible, pas plus qu’il ne fait naître un quelconque ennui et ce, grâce à une belle inspiration quant à l’agencement des morceaux. Ainsi, l’enchaînement BTM/Temporary / Bees Riot est particulièrement bien senti, le premier montant en puissance sur un fond très métallique avant un apaisement permettant d’introduire son successeur qui lui, envoie des envolées bucoliques bien qu’éphémères.
Clint Eastwood et Sea Creature ne sont pas en reste, laissant échapper, chacun à leur manière, toute la sensibilité de l’artiste qui entre dans une introspection touchante de sincérité.
Enfin, The Bug s’achève sur I Want To, véritable litanie éthérée, qui conclut à la perfection cet album magnifique et inclassable.
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