Le streaming du jour #1632 : Jay Som - ’Everybody Works’

Si Jay Som peut déjà se targuer d’un nombre certain de publications sur sa page Bandcamp, Everybody Works n’en constitue pas moins son premier véritable album.
Il s’agit en tout cas du premier pensé comme tel, et bénéficiant d’une diffusion digne de ce nom puisque le Turn Into de l’an passé, déjà distribué par Polyvinyl Record Company, était une compilation des premières sorties de la chanteuse.
Car contrairement à ce que pourrait laisser penser le nom d’artiste qu’elle a choisi, Melina Duterte est une femme et son timbre de voix, à classer entre Bat For Lashes et Goldfrapp, séduit immédiatement l’auditeur sur Lipstick Stains, introduction sur une orchestration dépouillée hantée par ce chant hypnotique.
Aussi à l’aise lorsque le débit est plus enlevé comme c’est le cas sur 1 Billion Dogs et ses réminiscences des Breeders ou à l’occasion d’un The Bus Song centré sur une guitare rêche et boisée dont le rythme appuyé rappelle les expérimentations pop lo-fi d’Alex G, la Californienne pare chacun de ses morceaux d’un voile de saturation qui rappelle parfois les déclinaisons psychédéliques de My Bloody Valentine.
A défaut de produire un nouveau Loveless, la multi-instrumentiste qui assure toutes les parties de ce disque jusqu’à sa production délibérément DIY a des milliers d’idées et Everybody Works part dans des directions variées, d’une nonchalance assumée sur fond de réverbération à la Mac DeMarco (One More Time, Please) à une distorsion de pop saturée rappelant les premiers Tame Impala (Take It).
Si l’auditeur ne sait jamais réellement à quoi s’attendre, il s’abandonne rapidement à l’Américaine qui dirige les opérations d’une main de fer dans un gant si transparent qu’il laisse apparaître les rayons du soleil. Car Everybody Works est avant tout un disque libertaire, réalisé en trois semaines après avoir emménagé dans un nouvel appartement par une post-adolescente de 22 ans qui n’a pas tout à fait coupé le cordon avec sa phase de rébellion.


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