Peter Silberman - Impermanence
Trois ans après Familiars et alors que huit printemps se sont enchaînés depuis le sommet Hospice, le leader de The Antlers distille un premier album solo qui le voit prendre encore davantage de hauteur par rapport au reste d’une mêlée œuvrant dans un univers rock qui va ici d’une pop planante à des sonorités plus brutes.
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1. Karuna
2. New York
3. Gone Beyond
4. Maya
5. Ahimsa
6. Impermanence
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C’est le versant le plus dépouillé de son répertoire que décline ici le New-Yorkais. Ainsi, Karuna débute par une atmosphère ambient à la Library Tapes. Le minimalisme est de mise et les accords traînants de guitare sont si espacés qu’ils planent tels des spectres autour de la voix de Peter Silberman qui ressusciterait presque Jeff Buckley.
Cette évocation hante l’ensemble de cet Impermanence si bien qu’il est impossible de considérer l’idée que le chant de l’auteur du chef-d’œuvre Grace n’ait à aucun moment orienté Peter Silberman dans la composition de ce disque. Il ne s’agit pour autant pas de la seule influence élégante puisque les trames sonores étirées à la construction minimaliste et downtempo mais intenses ne sont pas sans évoquer le Talk Talk de Spirit of Eden.
La composition à tiroirs de Gone Beyond, qui renaît de ses cendres sous une forme plus profonde encore alors qu’on l’imaginait (déjà) arrivé à son apogée, constitue l’un des grands moments de cet Impermanence qui n’en manque de toute façon pas.
Tout ici semble indiquer que l’on a affaire à un chef-d’œuvre, y compris ce sentiment d’entendre des classiques, tel ce Maya au falsetto initial, que se serait réapproprié avec humilité un artiste leur rendant hommage avec tellement de grâce et d’authenticité qu’on les croirait joués uniquement pour nous.
Ce sentiment est une rareté qu’il convient de savourer. L’ambition n’empêche pas l’accessibilité, et l’épure n’est jamais un frein au dynamisme. Jamais l’ennui n’apparaît, et la chute vers les tréfonds de l’âme humaine, à la limite même de la symbiose avec la nature, n’est jamais loin, en témoignent les field recordings d’oiseaux captés à la fin d’un Ahimsa où la réverbération des guitares accentue la profondeur du propos.
Impermanence s’achève avec un titre éponyme plus bref où apparait le piano. Si subtil dans sa capacité à jouer avec les silences, Peter Silberman parviendrait presque à nous passionner s’il proposait des pistes muettes. Ici pend fin l’apologie de l’épure.
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