Lecoq ne nous réveillera plus

Si les circonstances n’étaient pas aussi tristes, nous nous risquerions presque à un trait d’humour en évoquant le fait que, jusque dans sa mort, Thierry Le Coq a raté sa rencontre avec le public qui aurait dû être le sien.

En effet, quelques jours après le décès de David Bowie, celui du Nantais est (forcément) passé inaperçu. Forcément, car la couverture médiatique dont bénéficiait Thierry Le Coq était inversement proportionnelle à la qualité des mélodies qu’il aura su décliner sur ses cinq albums, de La Fenêtre en 1999 jusqu’à Chaconnes, sorti en 2013 mais réédité en vinyle en décembre 2015. Il devait d’ailleurs se produire à cette occasion en showcase ce samedi à Rezé aux côtés de The Last Morning Soundtrack.

Fan du Velvet Underground et de Nick Drake, Le Coq s’établissait à mi-chemin entre ces références anglo-saxonnes prestigieuses et un format francophone plus pop oscillant entre la fausse légèreté du Florent Marchet des débuts et l’amour des mots et des maux d’Alain Bashung. Ce profil alléchant et cette capacité à associer de riches instrumentations à des mélodies directes lui auront permis d’accoucher d’un chef-d’œuvre avec D’Arradon en 2009.

A l’âge de cinquante ans, une crise cardiaque aura donc eu raison de Le Coq. Ne restent plus que les compositions de celui qui aura partagé la scène avec, notamment, Dominique A, Rodolphe Burger ou Philippe Katerine. A l’exception de son premier opus, l’ensemble de la discographie de l’artiste est disponible sur sa page Bandcamp.


Articles - 17.01.2016 par Elnorton
... et plus si affinités ...
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