Revenus comme on s’extirpe d’un puits d’antimatière de cette période bénie de profusion créative qui allait déboucher sur les faramineux Contrast I et (surtout) The Sum Of Disappearing Sounds, les inédits 2010 de Cezary Gapik continuent de darder leurs radiations malsaines depuis la dimension parallèle sans lumière ni oxygène où le Polonais avait jugé bon de les garder enfermés jusqu’ici.

Toujours un peu pareil mais toujours différent, le dark ambient hypnotique et abstrait du Polonais suscitera comme à l’accoutumée une profonde addiction ou un rejet tout aussi viscéral. Après les volets un, deux, trois et quatre, voici en effet une nouvelle triplette de compos qui ne veulent de bien à personne, placée sous le signe du minimalisme le plus absolu. Drones basse fréquence (Sketch #0500), oscillations lancinantes (Sketch #0500) et autres essaims d’abeilles ectoplasmiques (Sketch #0499) se taillent ainsi la part du lion, malmenant nos synapses sous leur apparente indolence. Moins harsh que ses prédécesseurs mais tout aussi malaisant, donc, pour qui s’aventurera à haut volume dans son labyrinthe d’ondes radioactives, Sketches #5 est disponible en digital via Bandcamp mais également en CDr pour une somme plus que modique, autant dire qu’il serait dommage de se priver d’une nouvelle couche de noir profond vibrant de mille maux pullulants.