On vous l’avait présenté, le voici maintenant en écoute ce split censé marquer le 8 janvier prochain la fin d’Hydra Head... en tant qu’éditeur phonographique du moins puisque Aaron Turner et son équipe ont décidé de tout mettre en œuvre afin de sauvegarder via son secteur distribution le catalogue de ce label essentiel des musiques extrêmes du dernier quart de siècle.

Pour ce faire, les plus désintéressés peuvent y aller de leur donation ici et les autres se jeter sur l’un des items plus ou moins rares mis à disposition dans le cadre de cette "campagne de réhabilitation", incluant test pressings, artworks originaux, coffrets ultra-limités, la collection personnelle de vinyles d’Isis, 30 disques du label pour 100 dollars à peine ou l’intégralité du catalogue pour les fans hardcore, lesquels pourront également mettre une option sur le propre ampli de Turner ou même un voyage à Disney World avec la team !

"If we get enough, you never know what might happen" peut-on même lire à cette occasion, de quoi vous prodiguer on l’espère les encouragements nécessaires pour ajouter votre petite pierre à cette collecte de fonds du dernier espoir, car Hydra Head a encore tant à offrir... la preuve pas plus tard que maintenant avec ce Worship Is The Cleansing Of The Imagination joliment bipolaire qui voit dans sa première moitié le mythique Justin K. Broadrick en remettre une couche dans la sauvagerie glauque et saturée avec son projet solo JK Flesh à la croisée d’une drum’n’bass d’apocalypse et d’un dubstep tout aussi violent et vicié sur fond d’indus belliqueux et de doom déliquescent.

Quant à Dominick Fernow, qui s’apprête également à sortir en février l’album Through The Window chez Blackest Ever Black dans une veine techno-indus martiale et minimaliste plus proche de son side projet Vatican Shadow à en juger par ces courts extraits, il surprend en tirant peu à peu son vortex noise hypnotique et abstrait des ténèbres caustiques qu’on lui connaît, pour l’emmener vers une certaine forme de salvation au fil de ce triptyque culminant sur la mélancolie abrasive de l’étrange et beau I Understand You :