Retour discret de la Canadienne après trois d’absence et une rupture avec Jagjaguwar (remplacé par le label de Toronto Aporia Records) pour nous prouver encore une fois qu’entre la basse des Eric’s Trip et son aventure solo il n’y a qu’un pas...

Un pas seulement... malgré une musique moins énervée, plus personnelle et féminine, mais sur laquelle flotte inévitablement l’ombre du groupe qui l’a fait connaître dans les années 90, notamment en confiant à son ancien camarade de jeu Rick White la production de ses trois derniers albums (ce So Many Days compris), dont un I Can Wonder What You Did with Your Day qui avait laissé la part belle à l’électricité et ce qui semblait être une conclusion bien brute, directe et punk, comme un hommage à ses premiers amours (Consolation Prize) :

Doit-on rappeler que la musicienne a toujours su bien s’entourer : The Wooden Stars en 2000 ( Julie Doiron & The Wooden Stars ), Mount Eerie et Fred Squire en 2008 ( Lost Wisdom ), de nouveau Fred Squire, en compagnie de Daniel Romano en 2009 (un album de reprises de chansons folk traditionnelles, Daniel, Fred & Julie ) et plus récemment au sein d’un projet intitulé Julie Doiron & The Wrong Guys, composé notamment de Mike Peters et Jaye Schwarzer, tous deux membres de l’équipe de sludge-coreux Cancer Bats (à la discographie composée pour l’instant d’un unique single 7" en écoute chez Exclaim).

So Many Days, désormais en écoute intégrale, ne déroge en rien aux règles avec sa folk americana enjouée, à la fois gracieuse et fragile, bordée par une voix à faire frémir et une Julie Doiron qui comme prévu n’oublie pas ses racines rock, à coups d’envolées distordues.

Que demander de plus ? Peut-être un retour en Europe, après un passage dans nos salles ce printemps bien trop furtif en première partie de Shearwater ?

Streaming du jour - 17.10.2012 par Riton

... et plus si affinités ...
Julie Doiron sur IRM - Site Officiel - Myspace
Julie Doiron - Consolation Prize