Ben Kweller + Pierre Guimard - Le Trabendo (Paris)
le 6/11/2006
Ben Kweller + Pierre Guimard - Le Trabendo (Paris)
Au départ j’ai pensé qu’il allait être inutile que je revienne sur cette soirée de crainte que cela ne fasse une redite par rapport à la review de La Flèche d’Or qui a réuni le 7 septembre dernier les deux mêmes artistes. Mais après quelques chansons du concert de Ben Kweller, je me suis dit qu’il aurait été bête de ne pas revenir sur ce concert tellement le show était excellent.
J’arrive donc en retard dans un Trabendo déjà bien rempli alors que Pierre Guimard, seul avec sa guitare acoustique, entonne les dernières notes d’Un jour comme les autres. Renseignements pris, j’apprends qu’il s’agit en fait de la première chanson de la soirée.
Il semble bien plus à l’aise que lorsque je l’avais quitté à La Flèche d’Or et nous présente de nouveau une partie des extraits de son premier album De l’Autre Côté , avec entre autres : Je t’écris d’Angleterre, Stéphanie, Le parc où l’on s’aimait (dont il avouera que c’est la chanson qu’il préfère sur l’album).
Pour Donne-toi les musiciens de Ben Kweller le rejoignent sur scène et donnent un peu d’électricité au set. Il termine par Elle donne libre corps à ma pensée, qui permet au public de se chauffer la voix en reprenant les lalala, et vu la participation de ce dernier et les applaudissements à la fin, il est certain que pour Pierre Guimard le challenge a été gagné haut la main ce soir-là.
Quelques instants plus tard, Ben Kweller revient avec son groupe au complet (un guitariste / pianiste / xylophoniste, un organiste / guitariste, un bassiste et un batteur). Le texan est très en forme et arrive les bras ouverts en l’air comme Rocky se dirigeant vers le ring. Il attaque direct avec Penny On The Train Track et c’est parti pour un concert de folie. Le public s’est bien approprié l’ensemble du dernier album et s’en donne à coeur joie. Franchement quelle ambiance dans la fosse, c’était incroyable. Autant parfois certains chanteurs peuvent paraître un peu froids et distants, autant ce soir c’était vraiment l’entente parfaite entre l’artiste et le public. Le petit plus était aussi que les musiciens étaient tous présents scéniquement parlant, ce n’était pas Ben Kweller et ses musiciens, mais vraiment un groupe où chacun avait sa place et semblait prendre plaisir à être ici. Un grand respect pour le guitariste qui semblait savoir tout faire, une mention spéciale pour le bassiste qui a assuré le show comme il fallait, n’hésitant pas à jouer avec le public, le moment où il mimait un escalier imaginaire était très drôle et prouvait que tous étaient là pour s’amuser et faire plaisir, et sûrement pas pour se prendre la tête ou faire la gueule. Un mot aussi pour le batteur, réglé comme une horloge, toujours souriant et tout ça, bref un ’backing band’ comme on aimerait en voir plus souvent.
Parmi tout ce beau monde, Ben Kweller n’était pas en reste, bien au contraire, il s’est et nous a amusé à sortir quelques mots de français, comme ’Pomme Dauphine’ lorsqu’il a rejoint le piano pour quelques morceaux, et n’était pas peu fier de nous sortir ’C’est cool … Cool Raoul, Relax Max’ avant d’entamer Sundress. Il nous a précisé qu’il avait appris ça il y bien longtemps, ça nous a fait sourire tellement on n’avait plus entendu cette expression depuis des années.
Donc sur scène cette bonne énergie qui fait plaisir à voir, et toujours cette musique qui nous donne le sourire avec ces mélodies entraînantes, mais qui peuvent aussi imposer le silence tellement elles peuvent être belles et prenantes.
Un concert vraiment réussi, qui comprenait notamment les titres suivants : Run, Family Tree, Walk On Me, I Don’t Know Why, Commerce, Tx, Hospital Bed, Thirteen, Falling, Me Out, My Apartment, Rules, I Need You, Back Magic, This Is War, How It Should Be (Sha Sha), Wasted & Ready.
Comme à la Flèche d’Or, Pierre Guimard est venu partager Believer et chanter quelques couplets en français. Cette chanson a aussi donné lieu à un concours de solos de guitares (deux électriques et une acoustique).
Le seul bémol de ce concert sera sa durée, une petite heure dix, avec un unique rappel, et puis pas de In Other Words, que j’adore par-dessus tout. Mais il faut avouer que le reste du concert a largement compensé et fait oublier ce manque.
Le concert se termine, la salle se vide un peu, la personne qui assure le merchandising est un peu débordée mais l’attente n’aura pas été vaine au comptoir, puisque quelques instants plus tard, Ben Kweller, toujours agréable et proche de son public, investira les lieux pour une petite séance de dédicaces improvisée. L’occasion était trop belle, Ben se tient à quelques centimètres de moi et je repars avec le dernier album signé de l’artiste. La soirée ne pouvait mieux se terminer, la ’groupie’ qui sommeille en moi est ravie, et espère retrouver très vite ce garçon attachant et ses musiciens sur scène.
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