Croyez-le ou pas, derrière l’élégance stratosphérique de Dntel se cache... un fan d’Enya ! Bon, on n’a rien de particulier contre les envolées New Age et autres ballades celtiques de l’Irlandaise mais de là à parler d’un album de remixes de la dame, il fallait bien l’implication de Jimmy Tamborello, admirateur transi de sa musique et de sa voix depuis l’adolescence.

"Je suis vraiment fier du résultat, mais malheureusement je n’ai pas réussi à trouver le moyen d’en faire une sortie officielle", déplore-t-il. "J’ai senti que si j’essayais de le lui faire parvenir de façon conventionnelle le projet serait certainement arrêté avant même d’arriver jusqu’à ses oreilles...".

D’où la décision du Californien, qui avait procédé de même fin 2009 pour les reprises non autorisées de son projet parallèle James Figurine (incluant des relectures électropop rêveuses de Psychic TV, Depeche Mode, The Streets ou encore des Pale Saints) de partager ces remixes gratuitement via son blog (il suffit de cliquer sur la pochette), en espérant que l’exercice qui tient davantage de l’hommage que de la véritable réappropriation ne froissera personne et surtout pas l’intéressée.

De notre côté on regrette un peu que l’auteur de Life Is Full Of Possibilities ne se soit pas affranchi davantage des originaux, mais ces 9 titres pour 32 minutes n’en comptent pas moins leurs moments de grâce, à l’image de The Go Beyond version dubstep, des vagues de drones méditatives de A Day Without Rain ou encore de cet Aldebaran final dont l’emballement rythmique rappellera immanquablement à notre souvenir nostalgique l’album toujours sans suite de The Postal Service.

Quant au double EP After Parties I & II de décembre dernier, il bénéficie désormais d’une vidéo psychédélique à souhait pour l’aquatique Peepsie, que l’on soupçonne d’avoir été bricolée sous Photoshop mais après tout c’est l’intention qui compte :