Sonic Youth - Simon Werner a Disparu
Sonic Youth signe sa première bande-originale d’un long-métrage, avec le film Simon Werner a Disparu du français Fabrice Gobert.
1. Thème de Jérémie
2. Alice et Simon
3. Les Anges au piano
4. Chez Yves (Alice et Clara)
5. Jean-Baptiste à la fenêtre
6. Thème de Laetitia
7. Escapades
8. La Cabane au Zodiac
9. Dans les bois / M. Rabier
10. Jean-Baptiste et Laetitia
11. Thème de Simon
12. Au Café
13. Thème d’Alice (bonus)
J’aime bien quand Thurston et Lee tripotent un peu leurs pédales d’effets. Il faut dire que Sonic Youth n’était pourtant pas très fan de ce genre d’équipement dans les années 80, quand ils ont commencé leur raffut, préférant se concentrer sur les guitares désaccordées, les larsens purs et les tournevis. Mais les choses ont changé, à partir de la décennie suivante on a pu commencer à entendre quelques modulations et textures dans le son de leurs guitares, le meilleur exemple étant sans doute le long et légendaire morceau The Diamond Sea et ses 20 minutes de jouissance qui apportaient sa touche finale au dense et exaltant Washing Machine. Bref, tout ça pour dire que, sans vouloir passer pour un nerd audiophile, la bande originale de Simon Werner a Disparu regorge de ces légers effets, de douces triturations qui se révèlent particulièrement délectables, et encore plus pourvu qu’on les écoute avec de bonnes grosses enceintes.
Des atmosphères pesantes desquelles émergent quelques notes lumineuses avant de se faire engloutir par un écho de guitares, des vagues de bruit discrètes et maîtrisées, un piano un peu hagard mais efficace qu’on imagine piloté par un Lee Ranaldo toujours aussi sympa... Les Sonic Youth ne nous surprennent pas vraiment avec ce disque, mais nous font extrêmement plaisir en exploitant une facette de leur musique que l’on connaissait sans pour autant en être totalement familier : cette veine ambiante et instrumentale plus cadrée et évidente, aux relents noisy dispersés et dont la beauté simple et les moments de tension maîtrisés contrastent avec la plupart des travaux publiés avant sur leur label SYR. Difficile d’ailleurs de ne pas penser à The Diamond Sea en entendant les guitares modulées du Thème de Simon.
Cette BO de Simon Werner a Disparu a peut-être le défaut d’être un peu longue, et le rythme ne s’emballant que rarement, ne ravira sûrement pas ceux qui espéraient un concentré de fureur sonique. Pourtant c’est dans ses passages les plus apaisés que le disque est le plus beau ; cette impression de pureté salie, de plénitude aérienne souillée par les légères dissonances qui font surface, et cette sensation de douce et amère rengaine qui s’installe au fil de l’oeuvre, lorsque certaines mélodies se retrouvent et se lient, que des notes devenues familières réapparaissent et résonnent, hop, tirant un peu plus sur le fil de l’extase.
Peut-être faudrait-il voir le film de Fabrice Gobert (je ne l’ai pas vu) pour comprendre ce qui a pu inspirer les New-Yorkais et les amener à construire l’album de cette manière. Mais cet ensemble se suffit à lui-même, en plus de nous proposer quelque chose de radicalement différent des deux derniers LP du groupe. Il y a fort à parier que Sonic Youth pourrait regagner beaucoup d’intérêt si leurs futurs travaux principaux étaient influencés par la bonne surprise qu’est cette bande-originale.
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