L’indie français ajoute un cheval dans son moteur

Depuis l’annonce de son décès en mars dernier, les hommages à Mark Linkous et à son immortel cheval de bataille dont l’étincelle continuera longtemps de nous animer n’en finissent plus d’apparaître sur le web. Et ça tombe bien, puisqu’à l’heure où paraît enfin en CD l’indispensable Dark Night Of The Soul, le dernier en date de ces tributes se révèle être à la fois le plus conséquent et le plus réussi du lot : 19 reprises à l’initiative du label Les Disques Normal et de ses artistes, fervents admirateurs pour nombre d’entre eux des hymnes lo-fi et néanmoins flamboyants de feu Sparklehorse.

En résulte la compilation I Wish I Had A Horse’s Head (d’après les paroles d’Apple Bed sur It’s A Wonderful Life ) offerte au téléchargement ici (avec sa cover s’il vous plaît), et dont les relectures d’une excellent niveau général n’hésitent pas pour les plus courageuses d’entre elles à malmener les originaux sans pour autant se départir de cet esprit de sincérité dans le dépouillement qui nous touchait tant chez l’auteur de Vivadixiesubmarinetransmissionplot (cf. Centenaire et son épique Sea Of Teeth au déferlement électronique proche de Dan Deacon), à l’exception de deux reprises plus "expérimentales" et - malheureusement - poussives dont on se serait bien passé de la part de Hopen et Fi Cel.

A l’inverse, on saluera tout particulièrement les stéphanois de B R OAD WAY qui s’attaquent à l’intouchable Gold Day et s’en tirent avec les honneurs dans cette veine plus métronomique qu’on leur connaît, leur compère Angil avec un Saturday aux harmonies proches de Low ou encore Pokett pour leur belle énergie sur All Night Home, et on goûtera avec un égal plaisir les relectures abrasives de Cyrod, Mechanism For People ou même Laudanum dont les choix de morceaux s’avèrent parfaits pour cette ambition plus noisy pop.

News - 01.08.2010 par RabbitInYourHeadlights
 


ADA aux petits soins pour le Bakesale de Sebadoh

Au regard de la passion pour l’esthétique lo-fi qu’entretient le webzine A découvrir absolument comme bon nombre d’habitués de ses désormais fameuses compilations consacrées à ce que la scène pop française compte de plus créatif, il n’y avait qu’une question de temps avant de voir Gérald De Oliveira et son équipe s’attaquer à Sebadoh et son incontournable (...)