Anna n’aura pas fait long feu, restent donc Gwenno et sa sœurette Ani pour donner de la voix sur Earth vs. The Pipettes et animer de leurs mouvements synchronisés les visuels hauts en couleurs de ce deuxième opus à paraître le 6 septembre prochain chez Fortuna POP !, après moult péripéties qui auront vu le girl (& boys) band de Brighton claquer la porte de Cherrytree Records après que le label, qui leur avait offert le succès américain sur un plateau en rééditant We Are The Pipettes outre-Atlantique en 2007, ait voulu leur imposer Mark "Rehab" Ronson à la production.
Au lieu de ça c’est Martin Rushent - surtout connu du grand public pour son travail avec The Human League (toute une époque... hum) mais croisé tout de même à la fin des 70’s du côté des Buzzcocks, des Stranglers ou même de XTC - qui est sorti de son hibernation pour accompagner le groupe dans sa nouvelle orientation musicale, laquelle devrait les laisser bien orphelines de leurs fans de la première heure à en juger par les singles à visionner ici (tracklisting et cover kitschissime offerts en prime).
Eh bien oui, les Pipettes aujourd’hui ça n’est plus le retour des Ronettes mais Donna Summer meet Chic featuring Abba, quelques réminiscences de leurs harmonies vibrantes sur Ain’t No Talking ou dans le refrain du single Our Love Was Saved By Spacemen ci-dessous mais dans l’ensemble on est bien loin de l’évidence mélodique crève-coeur et délicieusement 60’s de Sex ou Your Kisses Are Wasted On Me :
L’arrivée à la batterie d’Alex White (The Electric Soft Parade), que les Pipettes avaient côtoyé à l’occasion d’un featuring chez Brakes (Sometimes Always, sur Give Blood en 2005), ne changera donc pas grand chose à la donne, en essayant de redonner ses lettres de noblesse à la musique disco il semblerait que Monster Bobby ait perdu la magie en route.
